Chapitre 17

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J’émergeai presque en sautant de mon lit en voyant l'heure que mon réveil affichait. Je lâchai une série de jurons en courant vers la salle de bain. Je retirai mes vêtements que je jetai je ne sais où avant de me glisser sous la douche.

Je risquais d'être en retard si je ne me dépêchais pas. Aujourd'hui, nous devons remettre notre travail d'écriture et la critique de Les Raisins de la colère. De plus, notre professeur était particulièrement strict. Une fois qu'il avait franchi le seuil de la porte, aucun étudiant n'était plus autorisé à entrer après lui

Devant le miroir de la salle de bains, je passai doucement la main dans mes cheveux en désordre : Ils ressemblaient un peu à un nid d'oiseau !

— Pas très malin de s'endormir avec les cheveux encore humides. Je murmurais

Mon téléphone se mit à vibrer sur la table de chevet. En jetant un œil sur la pendule je sus que je risquais vraiment d'être en retard.

Je me mis dans un jean et un t-shirt que je choisis au hasard dans mon armoire. Je rassemblai mes cheveux en un chignon plutôt simpliste et enfilai des baskets confortables. Après avoir refermé la porte derrière moi, je poussai un soupir  devant l’escalier que je descendis presque en courant.

La maison était silencieuse, ce qui signifiait que ma mère et Tom étaient déjà partis au travail tous les deux. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Comme d’habitude, ma mère était venue me réveiller, mais je lui avais murmuré endormi que j'avais encore du temps, oubliant le jour qui était aujourd’hui.

Je me dirigeais rapidement vers la cuisine jusqu'à atteindre la porte qui menait au garage, que j'ouvris délicatement. J'avais espéré ne jamais avoir à utiliser cette voiture, mais il me fallait faire un choix si je voulais arriver à temps. Je décrochais la clé accrochée au mur, parmi les autres, puis j'appuyais sur le bouton pour ouvrir le garage avant de retirer la bâche qui recouvrait la Nissan que Tom m'avait  offerte. .

Je montai doucement dans le véhicule et insérai la clé dans le contact. J'effectuai une marche arrière pour le sortir du garage. Une fois cela fait, la porte du garage se referma automatiquement, étant programmée pour se verrouiller après cinq minutes. Je descendis l'allée jusqu'à rejoindre le bitume avant d'appuyer sur l'accélérateur.




Je conduisais prudemment, jetant un coup d'œil de temps en temps à l'heure sur mon portable, quand j'ai ressenti que le véhicule commençait à ralentir.

— Tu me fais quoi là ? lui dis-je comme s'il pouvait m'entendre. S'il te plaît, ne me fais pas ça. J'ajoutais en le voyant continuer à ralentir. Non, non, non, noooooooon ! m'écriais-je enfin lorsqu'il s'était arrêté, juste au moment où je me suis mise sur le côté.

Je sortis immédiatement de la voiture avant de réaliser que c'était simplement une panne d'essence.

— Tu plaisante Tom ? m'exclamai-je. Comment pouvait - il m'offrir  une voiture qui était à court d'essence ? Cela n'avait pas de sens. Les mains sur les hanches, je regardais le véhicule avec désespoir, me sentant frustré et blâmant Tom pour un éventuel retard.

Il ne me restait plus qu'une option à envisager : faire de l'auto-stop. J'ai pris mon portable et mon sac que j'ai mis sur mon dos, puis j'ai verrouillé le véhicule avant de commencer à faire signe à toutes les voitures qui passaient.

Je me faisais royalement ignoré.

— Bonjour la solidarité ! m'exclamai-je en voyant une énième voiture m'ignorer. J'aperçus au loin un Range Rover gris qui s'approchait. Je décidai alors de tenter ma chance. Je me plaçai sur son chemin, ouvrant grand les bras comme si j'allais lui faire un énorme câlin. Au fur et à mesure que le véhicule se rapprochait, je fermai les yeux en espérant qu'il s'arrête et qu'il ne me renverse pas au passage.  Lorsque j'entendis le freinage bruyant, je compris qu'il s'était arrêté. J'ouvris lentement un œil puis l'autre, réalisant que tout allait bien. Le véhicule était immobilisé à quelques millimètres de moi.

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