Renaître à deux

Le temps des papillons

Les jours qui suivirent leur confession au Dalou furent comme un rêve éveillé pour Séléna. Depuis ce soir-là, tout semblait plus lumineux, plus doux, comme si le monde avait enfin pris la teinte dorée qu'elle avait toujours imaginée. Elle et Dylan étaient inséparables, et chaque moment passé ensemble était une célébration de leur amour naissant.

Leur relation évoluait dans un mélange de simplicité et d'intensité. Ils prenaient plaisir à redécouvrir Paris, comme s'ils voyaient la ville pour la première fois. Une main dans la main, ils déambulaient dans les rues pavées, s'arrêtaient devant des vitrines, partageaient des éclats de rire et des chuchotements complices. Chaque rue, chaque café, chaque parc semblait avoir été créé spécialement pour eux, comme un décor de film romantique où ils étaient les seuls acteurs.

Un après-midi, ils se retrouvèrent à la Butte Montmartre, un lieu où l'âme artistique de Paris résonnait dans chaque coin de rue. Dylan avait insisté pour lui montrer son petit café préféré, niché dans une ruelle étroite loin des touristes. C'était un endroit modeste, mais charmant, avec des tables en bois usé et des chaises dépareillées, le genre d'endroit où les murs racontaient des histoires et où le temps semblait s'arrêter.

« Tu vas adorer cet endroit, » lui avait-il dit en lui tenant la porte. « C'est ici que je viens quand j'ai besoin de réfléchir, ou simplement de me perdre dans mes pensées. »

Ils s'assirent près de la fenêtre, le soleil filtrant à travers les rideaux blancs, créant des motifs dansants sur leurs visages. Séléna observa Dylan alors qu'il parcourait le menu, un sourire à peine dissimulé aux lèvres. Elle aimait cette expression concentrée qu'il prenait lorsqu'il essayait de choisir entre un café allongé ou un cappuccino. C'était dans ces petits moments qu'elle réalisait à quel point elle était amoureuse de lui.

« Pourquoi tu souris comme ça ? » demanda-t-il en relevant les yeux.

« Je souris parce que tu es adorable quand tu es concentré, » répondit-elle en lui donnant un coup de pied taquin sous la table.

Il rit doucement, sa main trouvant la sienne sous la table. « Et toi, tu es magnifique quand tu me regardes comme ça. »

Ils commandèrent leurs boissons et passèrent l'après-midi à discuter de tout et de rien, partageant des anecdotes, des rêves, des espoirs. Chaque conversation, aussi banale soit-elle, prenait une importance particulière. Ils parlaient de l'avenir, de leurs ambitions respectives, mais surtout, ils se laissaient porter par le bonheur simple d'être ensemble.

Les amis de Séléna remarquèrent rapidement le changement en elle. Elle était rayonnante, ses yeux pétillaient d'une joie nouvelle, et sa voix semblait toujours teinte d'une douce mélodie. Lors d'une soirée entre filles, Gaby, l'une de ses plus proches amies, ne put s'empêcher de la taquiner.

« Alors, Séléna, ça fait quoi d'être la plus heureuse des femmes ? » lança Gaby en levant son verre.

Séléna rit, mais ses joues s'empourprèrent légèrement. « Oh, arrête, Gaby. Je suis juste... bien. »

« Juste bien ? » Gaby haussa un sourcil sceptique. « Tu es beaucoup plus que ça. On voit bien que tu flottes sur un petit nuage depuis quelques semaines. »

« Je suppose que... oui, je suis heureuse, » admit Séléna en souriant, incapable de contenir l'éclat de bonheur qui montait en elle.

« Et on est tellement contentes pour toi, » ajouta Rachel, une autre de ses amies. « Ça se voit que Dylan te fait du bien. »

« Il est vraiment génial, » répondit Séléna, ses pensées dérivant vers lui. « Je n'ai jamais ressenti ça avant. »

Les filles l'entourèrent de leur affection, ravies de voir leur amie enfin épanouie dans une relation qui semblait lui correspondre parfaitement. Elles savaient à quel point Séléna avait traversé des moments difficiles avant de rencontrer Dylan, et elles étaient toutes impatientes de voir où cette histoire d'amour les mènerait.