Jour 13: Écrire aux aurores

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20/08/2024:

Les gazouillis des oiseaux me tirèrent de ma torpeur. Je m'étais réveillée depuis plus de dix minutes mais je n'avais aucune envie de quitter le confort de mon lit. Une chanson me parvint à l'oreille, c'était mon alarme qui avait sonné trois fois déjà et cette fois-ci, c'était la quatrième. Là je devais vraiment me bouger si je ne voulais pas être en retard au travail.

Le soleil se mettait lentement à poindre le bout de son nez illuminant le ciel de toute sa splendeur. Cela rendrait joyeuses pleins de personnes car une belle journée s'annonçait mais pas moi. J'aurais tellement aimé que la nuit dure un peu plus longtemps. Le monde se réveillait tout doucement, mais ce n'était pas le cas de mes voisins et de leurs trois enfants qui étaient en train de faire du bruit comme si l'on était en pleine journée. Lorsque ce n'est pas la petite dernière qui crie, ce sont les parents qui se disputent. J'ai réellement besoin de vacances et surtout de déménager.

Avec un effort surhumain, je sortis de mon lit après une petite prière afin de me préparer pour cette nouvelle journée à affronter. Vivre seule aura un avantage, ne pas avoir à courir de gauche à droite derrière qui que ce soit. Merci au ciel pour ce long moment de répit même si ça commençait à être un peu trop long là.

Une heure plus tard j'étais au boulot à me coltiner des collègues barbants et superficiels. La seule personne que je pouvais supporter c'était Liliane parce qu'on se connaissait depuis des années maintenant et qu'elle respirait la joie de vivre. Elle est toujours motivée à donner le meilleur d'elle-même et dans cet univers où le superficiel dominait, elle restait vraie.

Liliane était le genre de personne qui avait toujours quelque chose à raconter, il lui arrivait toujours des folies. L'histoire de sa vie aurait eu du succès à Nollywood. On remplacerait bien le journal de Jenifa par les folles aventures de Liliane.

Physiquement elle était très belle de figure et incarnait la définition de la beauté à l'africaine. Nous travaillions dans le département marketing et communication d'une entreprise spécialisée en fabrication et vente de produits cosmétiques. Nos journées étaient toujours pleines de rebondissements ce qui mettait un peu d'épices dans nos journées monotones. Alors que je pensais que rien ne pouvait casser cette routine que j'avais, tout bascula un mercredi 13 mai et ce fut pour le meilleur et pour le pire.

J'oubliais, moi c'est Sika.

Le premier paragraphe de ce texte montrait vraiment comment je me sentais au moment précis où j'écrivais.
Vos avis seront les bienvenus.

Défi 30 jours écritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant