Entre le cœur et la raison

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**PDV de Max**

La boîte de nuit de Las Vegas est en pleine effervescence, les lumières multicolores balayent la pièce au rythme de la musique assourdissante. Partout autour de moi, les gens dansent, rient, et célèbrent. L'ambiance est électrique, parfaite pour fêter le podium. Mais malgré toute cette agitation, mon regard ne cesse de chercher Pierre. Il est là, au centre de l'attention, entouré de plusieurs filles qui ne cachent pas leur intérêt pour lui.

Elles rient à ses blagues, se penchent vers lui pour mieux l'entendre malgré la musique, et lui jettent des regards charmeurs. Je sens une pointe de jalousie monter en moi, mais je l'étouffe rapidement. Officiellement, nous ne sommes que des amis ou des collègues, rien de plus. Cependant, chaque fois que je le vois sourire à une autre, chaque fois qu'il laisse une de ces filles le toucher, ça me brûle de l'intérieur. Je serre les dents, essayant de garder une expression neutre. Mais la vérité, c'est que ça me rend fou. Pierre, lui, ne semble pas se rendre compte de l'effet qu'il a sur moi. Il est simplement en train de profiter de la soirée, de se laisser emporter par l'euphorie du moment. Les heures passent, et je le vois devenir de plus en plus éméché. Son rire devient plus bruyant, ses gestes plus amples, moins contrôlés. Je continue de l'observer de loin, inquiet. Puis, une fille, visiblement plus intéressée par l'état de Pierre que par lui-même, commence à l'entraîner vers la sortie. C'est la goutte de trop. 

Je me fraye un chemin à travers la foule, mon cœur battant plus fort à chaque pas. Je ne peux pas le laisser partir avec elle, pas comme ça.

— Pierre, attends ! 

je l'appelle en m'approchant rapidement. Il se tourne vers moi, les yeux brillants d'alcool et d'insouciance. La fille me lance un regard agacé, mais je l'ignore.

— Merci, mais je vais le ramener. Il est avec moi !

dis-je d'une voix ferme en me plantant devant elle.Il n'y a pas de place a la discussion. Elle lève les yeux au ciel, mais finit par lâcher Pierre à contrecœur. Je passe mon bras sous le sien pour le soutenir. Il s'appuie lourdement contre moi, une lueur d'incompréhension dans le regard.

— Où est-ce qu'on va, Maxie ? Je m'amusait  bien, tu sais ? 

lâche-t-il avec un sourire ivre.

— On rentre à l'hôtel, Pierre. La fête est finie pour toi.

Il rit doucement, comme si tout cela n'était qu'une blague. Mais il me suit docilement, trébuchant un peu sur ses pieds. Chaque pas est une lutte pour le maintenir debout, mais je le tiens fermement. Une fois dehors, l'air frais semble un peu le réveiller. Je le guide vers ma voiture, et après l'avoir fait asseoir sur le siège passager, j'attache sa ceinture. Pierre laisse tomber sa tête en arrière, un soupir de contentement lui échappant.

— Merci d'être la même si je sais que c'est pas facile pour nous deux en ce moment !

 dit-il en fermant à moitié les yeux. Je souris en dépit de moi-même, touché par ses mots, même s'ils sont prononcés sous l'effet de l'alcool.

— Merci, Pierre. Maintenant, essaie de rester éveillé jusqu'à l'hôtel, d'accord ?

Il hoche la tête, mais ses paupières sont déjà lourdes. Le trajet jusqu'à l'hôtel se fait dans un silence relatif, la radio diffusant une douce mélodie en arrière-plan. Je jette de temps en temps un coup d'œil à Pierre, qui semble être sur le point de s'endormir à chaque seconde. Mais il murmure encore des bribes de phrases que je peine à comprendre. Quand nous arrivons enfin, je l'aide à sortir de la voiture. Il est complètement désorienté, et c'est un véritable challenge de le faire marcher jusqu'à l'entrée. À l'intérieur, l'hôtel est calme. Les couloirs sont déserts, et chaque pas résonne légèrement.

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