Au Cœur des Confidences

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PDV Charles

Après huit heures de vol qui me paraissent une éternité, malgré mes nombreuses siestes sur l'épaule de Carlos, nous arrivons enfin au Japon. Une fois les valises et la douane passées, je me préparais à monter dans le taxi qui devait m'amener à l'hôtel lorsque je remarque Pierre, marchant sans entrain. Je fronça les sourcils et me cala à son allure. Je m'approche de lui, inquiet. Pierre est d'habitude une personne joyeuse, il est un rayon de soleil, mais aujourd'hui, il semble en proie à une profonde tristesse. Sans un mot, nous nous dirigeons ensemble vers le taxi. Je ne veux pas le forcer à parler, mais je sens qu'il a besoin de quelqu'un à qui se confier.

Alors que nous roulons vers l'hôtel, Pierre finit par craquer.

- Tu avais raison, Max et moi, ça ne peut pas marcher...

Mes yeux grands ouverts font face à cette déclaration.

- Je suis sincèrement désolé Pierre, peut-être qu'il lui faut du temps ? C'est nouveau pour lui.

- Non, il me l'a dit, enfin, il m'a dit qu'il ne pouvait pas, il ne veut pas décevoir son père et..

- Hé, Pierre, respire ! Je comprends parfaitement. Sache que je n'ai jamais voulu ça, tu es un mec incroyable et j'espère qu'il remarquera ce qu'il a perdu !

- Je l'aime, Charles !

- Je sais

Je le pris dans mes bras, faisant de mon mieux pour le réconforter. Ses larmes coulaient sur mon tee-shirt, mais je le laissais faire. La seule chose que je puisse faire, c'était l'écouter, le rassurer. Arrivé à l'hôtel, après une vingtaine de minutes, je l'accompagne jusqu'à sa chambre, sachant que dans ces moments-là, il a besoin d'être seul pour digérer ses émotions. Je me dirige ensuite vers ma propre chambre, mais je n'ai pas envie de passer ma nuit seul. Alors, je me rappelle les paroles de Carlos, qui m'avait dit de ne pas hésiter à lui demander quoi que ce soit. Je prends mon téléphone et envoie un message à Carlos.

For Carlos :

Salut, je peux passer te voir ?

J'éteignis mon téléphone et ouvris ma valise pour y extraire un short et un tee-shirt. Mon téléphone dans ma poche arrière de mon pantalon vibra. Je le pris aussitôt.

To Carlos :

Bien sûr, Cariño ! 3 étages, chambre A8.

Je récupère mon short et mon tee-shirt que j'avais mis sur le lit et me dirige vers sa chambre, mon cur battant un peu plus fort à chaque pas. Une fois arrivée, je toque à la porte et l'ouvre quelques secondes plus tard.

- Salut, Charles. Tout va bien ?

Me demande Carlos,c'est yeux scrutant mon visage. Je secoue légèrement la tête.

-Pas vraiment. Pierre ne va pas très bien. Ça me préoccupe. Il est mon meilleur ami, tu sais.

Carlos a dû comprendre que je n'allais vraiment pas bien : il se détache du mur contre lequel il était appuyé et s'approche de moi, me prenant dans ses bras.

- Cariño, ça ira. Pierre est courageux, il va surmonter ça. Et tu seras là pour lui, comme toujours.

Les paroles de Carlos me rassurent et dans cette étreinte que je resserre un peu, ne voulant pas partir. Je me sens bien dans ces bras, en sécurité.

-Merci

- C'est normal.

Je reste un moment dans ces bras avant de devoir me reculer à contrecur.

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