25. 𝖳𝗈𝗎𝗍 𝖽𝗂𝗋𝖾... 𝗈𝗎 𝗍𝗈𝗎𝗍 𝖽𝖾́𝗍𝗋𝗎𝗂𝗋𝖾.

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𝒜𝓊𝓉ℴ𝓂𝓃ℯ 🍂








Shana



Assise sur le canapé dans ma pergola, je réfléchis. Le soleil se couche peu à peu, créant une ambiance agréable. Les lumières accrochées autour de la poutre en bois illuminent l'espace. Mes genoux sont repliés près de ma poitrine, et je regarde mon chat poursuivre un écureuil.

Un léger sourire flotte sur mes lèvres. Voyant l'écureuil plus rapide que lui, Moustache abandonne. Il saute sur moi après m'avoir rejoint. Je lui offre des caresses, et ses ronronnements deviennent de plus en plus bruyants.

Ce chat sait m'apaiser...

Il se frotte à moi, cherchant plus de caresses, ce qui me fait rire.

— Profiteur.

Il miaule. Malgré la compagnie de mon chat, mon sourire s'efface, et mes pensées les plus sombres reviennent.

Je n'ai pas reparlé à Zaylan depuis notre dernière interaction. Je me rappelle de ses derniers mots. Même si ça m'a blessé, je sais qu'il ne le voulait pas. J'avoue l'avoir poussé à bout...

Pour des raisons que j'ignore.

Un mouvement se fait derrière moi. Tout en caressant Moustache, je tourne la tête et vois Lina me regarder. Elle m'offre un petit sourire et s'invite à mes côtés. Je replonge mon regard dans le ciel, cherchant à m'évader.

— Ça va ? me demande ma sœur.

Depuis que je lui ai raconté ce qui m'est arrivé, ça va beaucoup mieux entre nous. Son regard n'a pas changé, comme je l'imaginais. Elle me regarde plus avec fierté... et non avec pitié.

— Ça va, dis-je.

Je sens son regard pesant sur moi. Elle sait que je mens. En même temps ce n'est pas compliqué de le voir. Je suis seule, dehors, avec un air triste. Comment passer à côté de ça ?

Surtout qu'en ce moment, j'ai plus l'impression que c'est Lina qui s'occupe de moi, que moi qui m'occupe d'elle. Elle vient de se faire larguer et moi je me préoccupe que de mes problèmes. Je suis une sœur indigne...

— Allez raconte-moi.

Je sors un petit rire nasal, maintenant elle veut que je lui raconte tous mes problèmes. Peut-être que c'est la seule chose à faire ? Parfois, on ne peut pas tout gérer.

— J'ai l'impression de ne pas aider Zaylan, lâché-je dans un souffle.

Elle fronce les sourcils, sa jambe droite passe sous ses fesses pour s'installer.

Drôle de position, mais je vous assure que pour elle c'est confortable.

— Pourquoi ça ?

— Je sais pas, hier il était ailleurs, ensuite il est parti à l'infirmerie et quand il est revenu il avait l'air encore plus mal... Et moi j'ai fait qu'empirer les choses.

— Tu as dit quoi ?

— Oh... euh rien d'intéressant.

Non, trop la honte si je lui dis que j'étais jalouse qu'il a osé donner de l'attention à ces trois guignols. Enfin, Pablo rien à foutre, même si je le déteste. Est-ce égoïste de ma part si j'aime qu'il parle seulement à moi... ?

— Mouais... Et ensuite ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Eh bien... il est parti et on ne s'est pas reparlé depuis.

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