12. 𝖱𝖾̀𝗀𝗅𝖾 𝗇𝗎𝗆𝖾́𝗋𝗈...

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𝒜𝓊𝓉ℴ𝓂𝓃ℯ 🍂






Shana


3 ans plus tôt.

— Je sors faire un tour, tu es sûre de ne pas vouloir venir avec moi ? proposé-je à Lina.

Elle secoue la tête avachie sur le canapé, je souris et embrasse son front.

— Si tu passes à la boulangerie, tu pourras me prendre un croissant, s'il te plaît ?

— Tout ce que tu voudras, sesutė.

Je m'avance vers l'entrée et claque la porte derrière moi. Je m'aventure dans les rues de Vilnius. Comme d'habitude, beaucoup de touristes profitent eux aussi de la chaleur, je souris au passant, leur souhaitant une bonne journée.

Au loin, je vois la boulangerie, je m'avance jusque là-bas, parce que je sais que si je ne ramène pas de croissant à ma sœur, elle risque de péter un câble.

Et sa petite crise d'adolescence, je veux bien m'en passer.

La petite sonnette tinte lorsque j'ouvre la porte, puis avec un grand sourire, j'entre dans la boulangerie. L'odeur du pain chaud est délicieuse, l'ambiance chaleureuse des lieux me remplit de bonheur.

— Bonjour !

— Un croissant pour toi, je suppose ?

Je hoche la tête, un large sourire aux lèvres. La dame place le croissant dans un petit sachet portant le nom de sa boulangerie.

— Ça fera 1€50, ma belle.

Je sors la monnaie de ma poche et la lui donne, toujours souriante.

— Passe une bonne journée, ma puce !

— Merci, à vous aussi !

Je ressors, la chaleur extérieure caresse ma peau. Je souris de nouveau. Je prends mon temps pour rentrer, m'arrêtant parfois pour observer et caresser les animaux que j'adore. Rien ne pourra me faire changer d'avis à leur sujet, les jaloux.

Je salue également les personnes âgées que je croise souvent lors de mes balades. À force, je connais tous les détails de leurs vies.

— Oh, Shana ! Comment vas-tu ?

— Oh ! Bonjour madame Kazlauskas, ça va très bien et vous ?

La vieille dame me sourit, exprimant sa joie de vivre. C'est mon idole, vraiment.

— Oh, eh, Shana ! Arrête un peu de me vouvoyer, rétorqué-t-elle en fronçant ses sourcils gris.

— Désolée, Ona !

Elle balaye mes excuses d'un geste de la main et reporte son regard doux sur moi.

— Et ta sœur, comment va-t-elle ?

— Très bien ! Elle est en pleine crise d'adolescence, mais ça va, dis-je en riant.

Elle rit à son tour, mais malheureusement, nous ne pouvons pas prolonger la conversation. Je lui souhaite une bonne fin de journée avant de reprendre mon chemin vers chez moi.

En tournant dans ma rue, j'entends des cris, des gens se précipitant dans ma direction opposée. Je fronce les sourcils et accélère le pas pour voir ce qui se passe. Les gens courent, certains crient, et une odeur de brûlé envahit mes narines.

La peur m'envahit, je cours jusqu'à chez moi, et étrangement, j'ai l'impression que le temps s'étire. Ça ne m'a jamais paru aussi long pour arriver devant ma maison. Quand je vois des flammes, mes yeux s'écarquillent, mon cœur fait des bonds.

ZAYLANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant