09. 𝖱𝖾́𝗏𝖾𝗂𝗅 𝖽𝗈𝗎𝗅𝗈𝗎𝗋𝖾𝗎𝗑.

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𝒜𝓊𝓉ℴ𝓂𝓃ℯ 🍂






Zaylan

— Allez, debout, mon grand !

Je soulève ma couverture sur ma tête, pour ne pas voir la lumière du jour. Encore une fois, je n'ai pas envie de me réveiller. Devoir encore passer une journée de plus. Une journée à ne pas vivre, mais à survivre.

— Zaylan, tu vas être en retard ! s'énerve ma mère.

Je pousse un juron, mais ma couette s'évapore la seconde qui suit. Je ferme si fort les paupières que je risque d'avoir une migraine.

— Je vais commencer à me fâcher ! s'impatiente-t-elle.

Je lâche un soupir et décide de me lever tout de même. Mais putain, qu'est-ce que je n'ai pas envie...

Ma mère me balance mes affaires sur la tête, continuant à parler toute seule à cause de mes retards incessants.

— C'est bon, je vais m'habiller et partir, pas de quoi en faire tout un drame, soupiré-je.

Elle me lance un regard noir et pose ses mains sur ses hanches, attendant sûrement que je bouge mes fesses.

Mais je suis encore fatigué, j'ai besoin de sommeil ! De toute manière, ce n'est pas comme si j'écoutais en cours...

— Dépêche-toi, tu as cinq minutes.

J'acquiesce puis elle sort de ma chambre, claquant la porte au passage. Je passe ma main sur mon visage. Je reste assis sur le bord de mon lit, à réfléchir à ma vie.

Quelle vie, même ?

Je secoue la tête et décide d'enfin me préparer pour aller à l'université. C'est ma première année et j'en ai déjà marre. Ça fait presque un mois qu'on a repris les cours, et je n'en peux déjà plus.

J'entre dans ma salle de bains, allumant la lumière. Directement, mon regard tombe sur mes cernes qui lorgnent mon visage. Elles sont de plus en plus voyantes et moches. Je m'habille rapidement d'un jean bleu et d'un t-shirt blanc, je brosse mes dents et coiffe mes cheveux bruns rapidement. Mes cheveux deviennent de plus en plus foncés, et je ne sais pas si je dois aimer ça ou non.

Après avoir fini, je sors en éteignant la lumière. Je descends les escaliers tout en prenant bien mon temps. Une fois dans le hall, je relève la tête et mon regard croise celui de ma mère. Elle a l'air en colère.

Je n'ai même plus la force de lui faire plaisir...

— Tu es définitivement en retard, crache-t-elle.

— Je sais, mais je vais y aller, là, rétorqué-je en prenant le sac qu'elle me tend.

— Prends un truc à déjeuner sur la route.

Je veux juste rester chez moi, maman...

— Nan c'est bon, j'ai pas faim. À ce soir, dis-je en m'avançant vers la porte.

Je l'ouvre en prenant ma veste, mais au même moment, j'entends ma mère soupirer de fatigue. Je me tourne vers elle et la vois prendre ses clés de voiture. Quand elle se retourne vers moi, elle me sourit.

— Allez, je t'emmène.

Je lui souris à mon tour, puis elle ébouriffe mes cheveux en sortant de la maison. Elle n'arrive pas à rester très longtemps énervée contre moi. Parce que je suis son fils, le seul, et qu'elle m'aime d'un amour inconditionnel.

ZAYLANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant