20. 𝖠𝗇𝗍𝗂𝖽𝗈𝗍𝖾.

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Automne 🍂




Shana



Allongée sur le lit que j'occupe pendant ce week-end, je fixe le plafond. La chambre de Zaylan est juste en face de la mienne, et celle de nos parents de l'autre coté du couloir. Donc oui, pour vous dire que la maison est archi grande ! J'aurais bien aimé rester 1 semaine entière la-dedans.

Seule. Ou avec Zaylan, mais enfin sans les parents quoi !

Il y a même pas une heure, ils voulaient jouer aux cartes... Heureusement j'ai réussi à m'éclipser parce que Zaylan ne voulait pas non plus jouer. Mais moi, je sais que j'ai du mal à dire non à mes parents.

Ma mère s'est excusée, mais je n'ai pas cherché plus loin.

Plus envie de m'embrouiller.

Mais envie de vivre.

La nuit est tombée, et je crois que les vieux sont partis dormir. Mais moi je n'y arrive pas. Je tourne en rond depuis tout à l'heure. Et je me demande si c'est pareil pour Zaylan.

Depuis quand sa vie m'intéresse ? Depuis toujours, certes, mais son sommeil ne m'intéressait pas avant.

Je continue à rester là pendant plusieurs minutes mais après de nombreuses réflexions, je décide de me redresser et de sortir de cette fichue chambre.

Tant pis, je regretterai demain.

J'ouvre la porte de ma chambre doucement, et quand j'entends qu'elle grince, je grimace. Cette maison est grande et très jolie, mais il faut que cette porte grince ? Sérieusement ?

Pas très cool ça.

Je rejoins la chambre de Zaylan sur la pointe des pieds en regardant derrière moi pour vérifier si personne ne m'a entendue. J'ouvre légèrement sa porte et tout doucement, je passe ma tête, mais il fait noir.

— Zaylan ? chuchoté-je.

Aucune réponse.

Il dort ?

— Beau gosse le mec qui dort.

Je sursaute et me retourne en voyant Zaylan au-dessus de moi, regardant par la petite ouverture que j'ai créée. J'amène ma main à mon cœur et me tourne complètement face à lui.

— Mais t'es malade ! J'aurais pu faire une crise cardiaque ! murmuré-je en agissant mes mains en l'air.

Il hausse les épaules tout en mangeant sa glace. Il mange vraiment comme si de rien n'était ? Après quelques secondes pour me remettre de la surprise, je le dévisage, il retire la glace de sa bouche et dit :

— Pas grave, je t'aurais fait du bouche à bouche.

Il a bu ou quoi ? Complètement fou lui.

— Étouffe-toi avec ta glace et on en reparlera.

Un petit rire secoue ses épaules, il continue de me regarder, avec un petit sourire en coin.

ZAYLANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant