Le choix d'une princesse

Chapitre 8

Leona éclate de rire. Noria lui retire le poignard et lui dit :

- Ne t'approche plus jamais de ma famille !!!

- Si tu me tues, ton frère ne pourra jamais retrouver la mémoire. Toutes les femmes qui s'approcheront de lui lui feront souffrir.

- Et c'est quoi la solution ?

- Laisse-moi en vie et je le libérerai, je te le promets !

- Mais bien sûr !!!

Noria enfonce le poignard dans son ventre. Leona regarde autour d'elle et murmure :

- Seul un amour sincère avec un cœur pur pourra libérer ton frère...

Avant que Noria ne lui demande quoi que ce soit, Leona meurt sous nos yeux. Le roi prend sa fille dans ses bras et la serre contre lui. Ma mère me prend dans ses bras et pleure. Elle me fait signe de la suivre. Nous quittons le bureau et un garde nous raccompagne à notre chambre.

Je soupire, je m'allonge sur le lit. Ma mère me rejoint, elle dépose ma tête sur ses genoux et me caresse les cheveux. Pendant ce temps, dans le bureau du roi, il prend sa fille dans ses bras et lui dit :

- Je veux tout savoir sur ta vie, raconte-moi tout.

- Comment...

Deux gardes entrent dans le bureau du roi, ils ramassent le corps de Leona. Noria prend un papier et écrit les dernières paroles de cette folle. Elle prend le temps de raconter à son père tout ce qui s'est passé dans sa vie. Le roi appelle son fils. Il arrive dans le bureau de son père, le prince passe sa main dans ses cheveux et dit :

- Père, pourquoi m'as-tu fait venir ici ? Je dois préparer mon mariage !

Noria court dans les bras de son frère, mais il la repousse et lui dit :

- Qui êtes-vous ?

- Je suis ta sœur, Noria !

- Arrêtez, ma sœur est morte !! Je l'ai vue de mes propres yeux.

- Non... Zyan, regarde-moi, je t'en prie... Zyan...

- Ne m'appelle pas ainsi... Je déteste ce surnom et tu le sais très bien, petite sœur.

Le prince serre sa sœur dans ses bras, un sourire éclatant illuminant son visage. Il renifle son odeur, un parfum familier qui ravive des souvenirs enfouis. Le seul souvenir qui reste gravé dans sa mémoire, c'est le soir où il avait déposé sa sœur chez l'amie de son père. Demain, il va se marier avec la meilleure amie de sa sœur, mais pour l'instant, il est ému par cette rencontre inattendue. Chaque jour, il a souhaité revoir sa sœur, et aujourd'hui, le miracle a enfin lieu.

Il savoure ce moment précieux avec sa sœur et son père, le cœur débordant de joie. Les heures défilent, et Noria nous rejoint tard dans la nuit, le sourire aux lèvres, illuminant la pièce de sa présence retrouvée.

Le lendemain matin

Vers sept heures du matin, un major d'homme frappe à la porte, puis entre dans la suite en poussant un chariot. Il dispose sur le canapé trois robes et s'en va. Noria est excitée comme jamais, elle nous réveille. Nous nous levons, chacune de nous se prépare et nous mangeons. Noria est joyeuse, ça fait plaisir de la voir ainsi. J'enfile ma robe et me coiffe. La gouvernante nous attend dans le hall. Ma mère et moi montons dans la voiture.

Noria voit son frère descendre les marches. Elle attend qu'il arrive à elle, puis elle prend son frère dans ses bras. Il lui dit :

- Je suis content que tu sois là, tu vas assister à mon mariage.