Chapitre 24

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Je me baisse, le couteau s'accroche au mur. Je le prends et le balance sur cet homme.

Le couteau se loge dans le cou de l'homme, et je vois son visage se déformer sous l'effet de la douleur.

Un frisson d'adrénaline me parcourt, mais je n'ai pas le temps de savourer ma victoire. Jovinak me fixe, ses yeux brûlants de rage.

- Impressionnant, bon, finis de jouer, donne-moi mon fils !

Ma mère souffle, elle essaie de maîtriser sa respiration, mais je peux voir la peur dans ses yeux. Elle me dit, d'une voix tremblante :

- Mel, ma fille chérie, je t'aime, prends soin de Vivi. Part !!!

- La ferme !!!

Une larme coule sur ma joue, brûlante comme le feu de la colère.

Jovinak retire la sûreté de son arme, et je sens mon cœur se serrer.

Il empoigne les cheveux de ma mère, sa tête part en arrière, et je vois la terreur se peindre sur son visage.

Jovinak caresse le visage de ma mère avec son arme, un sourire sadique sur les lèvres, et me dit :

- Dis au revoir à ta mère.

- Non, je t'en prie.

- Ne pleure pas, Mel...
- Tu es la prochaine, ma belle.

Il tire, et je sursaute au bruit de la balle. Le temps semble se figer. Je vois ma mère se raidir, puis s'effondrer, un cri silencieux sur ses lèvres.

La douleur me transperce comme une lame. Je ne peux pas rester là. Je cours dans les escaliers, le cœur battant, la peur et la tristesse se mêlant en moi.

Je prends ma valise et les clés de voiture de ma mère, mais chaque seconde me semble une éternité.

Je monte dans la voiture, je démarre en trombe. Dans le rétroviseur, je vois Jovinak courir, faire signe à une voiture.

Mon cœur s'emballe, je roule à toute vitesse, ma vue commence à se brouiller.

Je me donne une gifle pour m'aider à me ressaisir, mais l'image de ma mère, tombée au sol, me hante.

J'allume la radio, espérant que la musique me distraira, mais un flash spécial me glace le sang :
« Flash info spécial : la police vient de découvrir les corps sans vie du couple Cortez. Dès que nous aurons plus d'informations, nous vous tiendrons informés... »

Les mots résonnent dans ma tête comme un coup de tonnerre. Je réalise que je suis seule, perdue dans un monde devenu hostile.

Les larmes coulent sur mes joues, et je sais que je ne peux plus reculer. Je dois me battre pour Vivi, pour ma mère, pour tout ce qui reste de ma vie.

Je prends mon portable et je réserve un billet de train pour l'Eurostar.

Je démarre la voiture et je me rends à la gare du Nord, me garant n'importe comment, l'esprit en désordre. J'entre dans la gare, je prends ma valise dans le coffre et je sors.

Je sors mon billet à la borne et je monte les escaliers. Je montre mon billet, et le contrôleur me fait passer en première classe car mon train part dans cinq minutes.

Je passe les douanes, je descends les marches et j'entre dans le train.

Je cherche ma place et je pose ma valise sous mon siège. Le chef de gare siffle pour signaler le départ du train.

Dès que le train quitte la gare, je souffle, un mélange de soulagement et de tristesse m'envahit.

J'ai deux heures de voyage pour me reposer, mais à chaque fois que je ferme les yeux, je revoyais Noria et ma mère se faire tuer.

Le choix d'une princesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant