Le choix d'une princesse

Chapitre 27

Je vois au loin Zyrian remonter l'allée de l'hôpital, je sais que c'est mauvais signe. Il vient s'asseoir à côté de moi et il me dit :

- Son cœur n'a pas tenu...

- Je suis désolé...

- Une voiture va passer, elle t'emmènera au palais.

- Zyrian...

- Ne prononce pas mon prénom dans ta bouche de meurtrière, j'ai fait le nécessaire pour que tu n'aies besoin de rien, dans une semaine, je vais épouser Miranda, ma fiancée.

- D'accord.

- Elle n'a rien besoin de savoir et je...

Je me lève, c'est trop pour moi, trop pour mon petit cœur. Il me dit :

- Où est-ce que tu vas ?

- Je rentre au palais, c'est là ma place.

Il passe sa main dans ses cheveux, une voiture s'arrête devant le banc, il me dit :

- Bonne nuit chère meurtrière !!!

Je ne réponds pas, je monte en voiture et j'attache ma ceinture de sécurité.

La route est longue, le chauffeur se gare devant la fontaine et je sors de la voiture. Jawade m'attend et il me dit :

- Comment va sa majesté ?

- Il a fait une crise cardiaque et il est mort... je suis désolé.

Jawade me prend dans ses bras, il est ému. Il me dit :

- Le palais va être fermé pour des travaux, seule la suite du prince sera libre.

- Ok, où sont les employés ?

- À Ezra...

- Il n'y a plus d'hôpital à Samrong ?

- Non... Il a fermé pour cause d'insalubrité...

- Merci, Jawade.

- Venez... Je vais vous montrer la suite du prince...

- Jawade ?

- Tu peux me tutoyer, s'il te plaît.

- Avec grand plaisir... Je le suis, il me montre la suite et il me dit :

- J'ai fait quelques courses pour les deux semaines.

- Merci... tu peux partir...

Il me fait un câlin et quitte la suite. Je dépose mon Vivi dans son couffin et je le mets sur l'îlot.

Je me sens mal et je cours dans la salle de bain. Je vomis, je me rince la bouche, puis je retourne en cuisine et je prends une banane.

Je m'assois sur l'îlot, j'entends quelqu'un entrer, j'éteins la lumière et je prends un couteau. Je vois une ombre passer dans la cuisine, je cache le couteau derrière mon dos.

L'ombre me plaque contre le mur, je glisse ma jambe sur le pied de la personne, il tombe et je lui bloque les jambes. Je passe le couteau sur son cou.

Il me dit :

- Stop Mel !!!

- Zyrian ?

- Oui, c'est moi... Où as-tu appris à te défendre ainsi ?

- Cela ne te regarde pas.

Je me lève sur lui, je dépose le couteau dans le tiroir. Zyrian se lève et il me dit :

- Que fais-tu ici ?

- En quoi ça te concerne ?

- Parce que tu es chez moi.