Chapitre 20

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Nous montons les escaliers du perron et prenons l'ascenseur. Nous arrivons à notre étage. Je vois Jovinak assis par terre. Noria, qui sautille derrière moi, me dit :

- Louloue, pourquoi tu t'arrêtes ?

Je me décale. Jovinak se lève et court dans ses bras. Il l'embrasse et dit :

- Bon sang !!! Je me suis inquiété pour toi...

- Je vais bien... Je me suis juste promenée avec ma meilleure amie !

- Je t'ai appelé plusieurs fois...

- C'est Édith qui a mon sac et je vais bien.

- Bon, allons-y !!!

- Non Jovi, je souhaite passer la nuit avec Mel !

- Chérie, tu as oublié le gala de ce soir ?

- Ah oui ! C'est vrai ?

- Nono, va t'amuser, on se refera une soirée entre filles une autre fois.

- Tu es sûre ?

- Oui, et demain je commence tôt.

- Merci, ma puce.

Elle me serre dans ses bras, puis elle repart avec Jovinak. J'entre dans mon appartement

Je prends l'ascenseur avec Jovinak. Il est très silencieux, ça en devient bizarre. L'air est lourd, presque suffocant, et un frisson me parcourt l'échine.

Nous montons dans la voiture, j'attache ma ceinture de sécurité et je ferme les yeux, essayant de chasser l'angoisse qui monte en moi. La voiture roule pendant quarante minutes, le paysage défile, mais je ne peux m'empêcher de sentir une présence oppressante.

Nous arrivons au domaine, le chauffeur se gare devant le perron. Jovinak ouvre la portière, m'attrape par les cheveux et me fait entrer de force dans la maison. Il lâche mes cheveux, et je profite de l'occasion pour monter vite les escaliers, mon cœur battant la chamade.

Je m'arrête net en entendant Jovinak se disputer avec Édith. La voix de Jovinak résonne comme un écho dans le couloir vide, et un frisson glacial me parcourt. Je me retourne et je vois Jovinak sortir une arme. Je dépose ma main sur ma bouche pour ne pas crier, mes yeux s'écarquillent d'horreur. Il dit :

- Moi, je te paie pour tenir le sac de ma femme ? RÉPOND !

- Non... Je n'ai pas réussi à les rattraper...

- Sale incapable...

- Pitié, cela ne se reproduira plus, je vous le promets, patron !

- Ça, c'est sûr, cela ne se reproduira plus...

Il retire la sécurité de son arme et tire une balle en pleine tête. Le bruit résonne comme un coup de tonnerre, et sous le choc, je me laisse tomber sur les escaliers, une larme coule, je pleure. La scène se fige dans ma mémoire, le corps d'Édith s'effondre lentement, et un silence mortel s'installe, comme si le temps s'était arrêté.

Jovinak se tourne vers moi, son regard est froid et calculateur.

- Marco ?

- Oui, patron ?

- Nettoyez-moi ça et préparez les valises, nous partons.

Avec mes dernières forces, je monte les derniers escaliers, le cœur battant à tout rompre, et entre dans ma chambre. Les murs semblent se rapprocher, et une ombre passe furtivement dans le coin de ma vision. Jovinak entre et me dit, sa voix résonnant comme un murmure sinistre :

- Tu sais ce qu'il te reste à faire...

Je frissonne, une peur sourde s'installe dans mon ventre. Je sais que je ne suis pas seule dans cette maison, et que quelque chose de bien plus sombre rôde dans l'ombre.

Le choix d'une princesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant