...Et être heureux à l'extérieur

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Au petit matin, Serena s'éveilla en sursaut. Elle avait rêvé d'une silhouette fine et sans visage, qui la poursuivait de partout. Pas besoin d'être fin psychologue pour deviner qui était la silhouette et pourquoi elle s'était sentie si oppressée. La jeune femme soupira, s'étira et se tourna sur le côté pour observer celui qui partageait son lit. Pendant quelques minutes, elle fit le tri entre ses pensées et ses sentiments, avec précaution. Et alors qu'elle réfléchissait, elle promenait le bout de son doigt sur le torse et le visage endormi d'Edward, le faisant grimacer ou soupirer plusieurs fois dans son sommeil. Après plusieurs minutes de ce jeu peu charitable, la tendresse finit par l'emporter et elle sentit à nouveau la chaleur envahir sa poitrine. Elle l'avait toujours trouvé particulièrement attendrissant quand il dormait, il était enfin immobile, enfin apaisé, enfin vulnérable. Maintenant qu'elle savait la légende qu'il était et la puissance qui était la sienne, elle ne pouvait que s'en émouvoir davantage. Elle l'avait là, rien qu'à elle. Il ne pouvait y avoir que de la tendresse face à cela. Elle repoussa une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux et Edward soupira une dernière fois avant de se tourner sur le côté. Serena jeta un coup d'oeil à son réveil. Trop tôt pour un petit déjeuner mais trop tard pour se rendormir. Elle s'étira une dernière fois et sortit discrètement de son lit, dans l'objectif de se trouver quelque chose à faire en attendant que tout le monde ne se lève. Par réflexe, elle alla jeter un coup d'oeil dans les chambres de ses soeurs et constata avec surprise qu'elle était seule dans l'appartement. Confuse, elle mit du temps à comprendre qu'elles avaient sans doute fui devant leurs comportements de ces derniers jours... C'était bien des jours qu'ils étaient comme ça. Non ? Serena rosit et secoua la tête. Une petite pointe de culpabilité lui piqua l'arrière de la nuque. Ses soeurs, ses amis, son travail avaient été son monde entier pendant des années, les mettre autant à l'écart parce qu'elle avait retrouvé Edward, ça n'était vraiment pas correct. Il y aurait des ajustement à faire, c'était certain...


Discrètement, Serena sortit de l'appartement pour se diriger vers la petite bibliothèque de la Caserne. Elle avait en tête un certain bouquin qu'elle n'avait pas lu depuis des années, la fin lui rappelant bien trop l'amertume de sa propre histoire. Maintenant que tout s'était solutionné, elle pouvait peut être se replonger dedans. Alors qu'elle observait la couverture avec émotion, elle entendit des pas dans l'escalier derrière elle et se retourna. Vêtu de sa tenue d'entrainement, Malo apparut devant elle et haussa les sourcils de surprise.

- Ben qu'est ce que tu fais là, vieux frère ? S'étonna la jeune femme

- Je suis allé m'entrainer, comme tous les matins. Répondit-il en souriant

- Mais t'es revenu à Central depuis longtemps ?

- Ça va faire une bonne semaine. Je suis passé te voir mais t'étais pas... accessible.

- Ah.

Elle rosit à nouveau et fut vaguement soulagée de ne lire aucun reproche sur le visage de son meilleur ami. Elle se rappela alors de pourquoi Malo était revenu à Central :

- On est censé préparer ton intronisation non ? C'est dans quelques jours maintenant ?

- Ouais. J'ai commencé à bosser dessus sans toi, tu m'en voudras pas.

- Oh là là mais quelle gourde je suis ! Je suis désolée, Malo !

Ce dernier eut un rire sincère et lui mit une main sur l'épaule :

- T'inquiète pas, frangine. Tout ceux qui te connaissent ne peuvent pas t'en vouloir. On avait tous un peu hâte de te voir enfin pleinement heureuse. C'est un sacré spectacle. Indécent certes mais bon...

- Je vais me rattraper ! On commence à bosser sérieusement dessus tout à l'heure. Je te promets !

- T'es sûre ?

Fullmetal Alchemist : L'Alchimiste de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant