D'un côté...

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La chaleur de l'été enveloppa Central et tout le reste d'Amestris comme une chape de plomb. On disait que Briggs voyait même quelques fleurs pousser dans les neiges éternelles. Le gouvernement s'empressa d'envoyer des alchimistes dans tous les coins du pays pour remettre à neuf les circuits d'eau courante et même les ishbals ne protestèrent pas de recevoir cette aide impie. Au sein de la Maison des Alchimistes, Sayuri et Alphonse devinrent immensément populaires grâce à leur invention d'un système de rafraichissement de l'air par brume d'eau alchimique qui ne mouillaient pas les livres ni les papiers.


Un jour, en début de soirée, Serena était occupée à bénir pour la millième fois le génie de sa meilleure amie quand Edward s'invita dans son bureau sans frapper. Elle tiqua à peine. Ces derniers temps, il se le permettait de plus en plus souvent. Visiblement, son projet d'alchimie sans alchimiste occupait une partie de son esprit à lui aussi. Ça donnait souvent des discussions intéressantes mais épiques. Et alors qu'il s'approchait tranquillement de son bureau, elle laissa son regard divaguer un peu. Si elle prenait un certain plaisir à ressortir ses robes et ses jupes légères dès que le mercure dépassait un certain degré, l'été déshabillait tout le monde. En près de 4 ans, force était de constater qu'il n'avait rien perdu de sa superbe. Elle aurait pu passer la soirée à faire semblant de travailler pour mieux faire courir son regard sur chaque couture de son torse et de ses bras. Perdue dans ses considérations anatomiques, elle jeta un regard flou à la liasse de papiers qu'il jeta sur son bureau et marmonna :

- C'est quoi ?

- Le travail sur les élaborations catalytiques que t'as demandé, Commandant. Ironisa-t-il en insistant bien sur son titre militaire.

Elle cligna des yeux et mit un certain temps avant de connecter ses neurones.

- Mais... J'avais demandé à Sayuri si elle pouvait pas me le faire...

- Tu lui as ordonné de le faire, Commandant ! Ironisa à nouveau Edward, le regard brillant

- Oh mais c'était pour rire !

- Elle pas saisit la blague, elle était très énervée. Du coup, elle a refilé le boulot à Alphonse, qui aime pas spécialement la catalyse. Et comme il sait que moi, j'aime bien et je suis loin d'être mauvais en la matière... Expliqua-t-il

- Je déteste la catalyse... Marmonna Serena en feuilletant la liasse

- C'est spécial, je comprends que tu détestes. Après tout, t'es pas alchimiste depuis pas si longtemps alors que moi... Se vanta Edward, à moitié sérieux

Elle leva un sourcil amusé et demanda :

- T'avais rien de mieux à faire ?

- Figure toi que non parce qu'une connaissance met 1000 ans à m'envoyer un livre très spécifique depuis Creta et je suis un peu bloqué sans ça. Autant employer mon temps à faire quelque chose d'utile. Je suis payé avec de l'argent public après tout, je vais pas me tourner les pouces...

- Ton sens du service public fait plaisir à voir, Fullmetal !

- Blague à part, je suis pas un spécialiste de la catalyse mais je suis pas mauvais. Ça devrait faire le job. T'en avais besoin pour quoi ?

- C'est une de mes hypothèses de travail pour rendre les cercles des boucliers suffisamment sensibles pour être déclenché sans alchimiste. Justifia Serena

- Je maintiens que l'activation automatique est beaucoup plus prometteuse qu'une activation par un humain... Répéta Edward pour la quinzième fois en une semaine

Serena lui ayant déjà expliqué quatorze fois qu'elle avait été du même avis pendant presque un an et qu'il fallait se rendre à l'évidence que c'était trop compliqué pour être faisable. Elle commença donc sa lecture du travail d'Edward, mais ce dernier l'interrompit une nouvelle fois.

Fullmetal Alchemist : L'Alchimiste de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant