C'était un dimanche après-midi. D'habitude, tu regardais un film avec ta famille, mais aujourd'hui, ils avaient refusé. C'était étrange, car ils adoraient ça. Vous étiez tous les trois assis dans le salon, tandis que ta fille faisait la sieste dans ta chambre.
Tu n'étais pas idiote. Tu savais ce qui allait se passer. Ils voulaient savoir qui était l'homme dont leur petite-fille parlait, car ils avaient bien compris que ce n'était pas ton petit ami. C'était un peu gênant au début, ils se regardaient en silence, essayant de déterminer qui allait poser la question.
─ (T/p)... Mimi parle souvent d'un homme qu'elle appelle "papa" et on aimerait savoir qui c'est. On t'a entendu crier sur quelqu'un mercredi soir et jeudi aussi, et on est juste curieux, commença ton père.
Honnêtement, tu ne savais pas quoi répondre. S'ils découvraient la vérité, ils seraient contrariés. Avant que tu aies eu le temps de répondre, ton téléphone sonna et tu t'empressas de le prendre. Tu étais tellement reconnaissante à cette personne d'interrompre ce moment. Tu lus son nom et réprimais un soupir. Toji, bien sûr. Mais tu répondis tout de même.
─ Allô ? tu te levas rapidement et allas dans ta chambre pour parler.
Tu savais que Misumi ne serait pas réveillée par ta conversation.
─ Hé, je voulais juste te demander si tu avais des photos que je pourrais voir ? Soit numériques, soit des copies papier, dit-il, ce qui te fit chercher une vieille boîte à chaussures où tu conservais toutes les photos, depuis le début de ta grossesse jusqu'à celles de la semaine dernière.
Chaque fois que tu faisais des courses, tu passais par la pharmacie pour imprimer des photos.
─ J'en ai. Tu préfères lesquelles ? Si tu préfères les copies papier, on peut se retrouver au parc, et j'emmènerai aussi Mimi avec moi, répondis-tu.
Même s'il savait que les copies numériques étaient plus faciles à obtenir, il voulait voir sa fille.
─ Des copies papier. Est-ce que je peux emmener Megumi pour qu'il joue avec sa sœur ? demanda-t-il, ce qui te fit claquer la langue.
─ C'est étrange de ta part de me demander la permission d'abord. Amène-le, puisqu'il sait déjà. Tu sais que j'adore cet enfant.
Avant que tes parents n'aient eu l'occasion de te poser à nouveau la question, tu avais déjà préparé Misumi pour aller au parc. Vous étiez sorties avant qu'ils aient le temps d'ouvrir la bouche.
Vous aviez marché jusqu'au parc et remarquâtes rapidement Toji et Megumi assis sur un banc. Le plus jeune des deux semblait tenir un téléphone, ce qui te fit secouer la tête d'un air désapprobateur. Tu n'étais pas son parent, donc tu n'avais pas vraiment le droit de juger, même si ça te paraissait étrange qu'il ait un téléphone à seulement onze ans.
─ Papa !
La petite fille lâcha ta main et courut vers son père. Tu pouvais déjà dire qu'elle était une fille à papa, ce qui t'agaçait un peu.
─ Princesse ! il la prit dans ses bras avant de la poser sur ses genoux. Elle fit ensuite un signe de la main à Megumi, trop absorbé par son écran. Toji lui donna une tape douce à l'arrière de la tête. Dis bonjour à ta sœur.
─ Salut, Mimi, il éteignit le téléphone et le rangea dans sa poche arrière. Puis il te regarda et te fit un signe de la main. Salut (T/p).
─ Salut, mon grand. Comment ça va, Gumi ?
─ Ça va, il te sourit, incertain de ce qu'il devait dire ensuite, donc il préféra rester silencieux.
─ Comment ça se passe à l'école ? demandas-tu.
─ Ennuyeux. Ce sont tous des idiots, il roula des yeux, et tu te retins de rire, même si tu en avais très envie.
─ Ce n'est pas très gentil, Gumi. Tout le monde n'est pas aussi intelligent que toi, répondis-tu. Il remarqua que tu restais debout et se leva pour t'offrir son siège. Ça va, Gumi, ça ne me dérange pas de rester debout.
─ T'es sûre ? demanda-t-il, et tu hochas la tête.
La conversation fut interrompue lorsque la petite fille pointa les balançoires du doigt. Toji se leva, mais avant de se diriger vers elles, il jeta un coup d'œil à la boîte à chaussures que tu tenais entre tes mains. Il hésita avant de regarder son fils.
─ Tu veux emmener ta sœur jouer ? Je veux d'abord jeter un œil à quelques photos, dit-il à son fils, qui acquiesça. Toji se tourna ensuite vers sa fille et l'embrassa sur le front. Je te rejoins dans un instant, je dois juste parler à maman.
Il la déposa sur le sol et Megumi lui tendit la main. Elle la prit rapidement et ils se dirigèrent ensemble vers les balançoires.
Vous vous êtes tous les deux assis sur le banc et tu as ouvert la boîte, lui tendant la plupart des photos, et en gardant quelques-unes que tu préférais qu'il ne voie pas.
Il les regarda, un sourire sur le visage en voyant toutes les photos de sa fille : ses premiers pas, sa première dent, des photos d'elle dans le bain et en train de manger.
─ Tu as gardé cette peluche ? demanda-t-il en pointant l'éléphant en peluche qu'il t'avait offert à Noël.
C'était une adorable petite photo de Misumi en pyjama ours avec sa peluche à côté d'elle. Il y avait une photo de ton ventre, et il regarda au dos pour savoir de combien de mois tu étais enceinte. Il haussa les sourcils avant de te regarder.
─ Tu as dû confondre le six et le neuf. Il est impossible que tu sois enceinte de six mois sur cette photo.
─ C'est un peu méchant. J'étais bien enceinte de six mois? répondis-tu en riant.
─ Désolé, c'était un peu méchant. Mais tu avais un sacré ventre pour six mois? Il regarda les dernières photos, puis te les rendit. Désolé de te demander ça, mais... est-ce que tu as des photos de l'échographie ?
─ Euh... Oui, tu lui souriais en sortant les photos que tu avais laissées dans la boîte.
Tu les lui donnas et détournas rapidement le regard pour observer les enfants. Tes mains étaient moites à cause du stress.
─ (T/p), c'est normal ? Pourquoi y a-t-il deux bébés ? demanda-t-il finalement, te faisant tourner la tête vers lui.
Tu lui adressas un sourire faible avant de prendre une profonde inspiration.
─ Parce que j'attendais des jumeaux, révélais-tu, ce qui le laissa sans voix. Il cligna des yeux, essayant de comprendre cette information. J'avais acheté deux lits, deux chaises hautes, deux fois plus de vêtements et de jouets. Deux fois plus de couches. Tant de biberons.
Tu pris une profonde inspiration en sentant ta voix se briser et les larmes remplir tes yeux en te remémorant ces événements traumatisants.
─ J'étais prête à recevoir deux bébés. Mes propres Tsumiki et Megumi. Mais j'ai échoué. Quand j'ai accouché de lui, je n'ai pas entendu ses cris. Il ne respirait pas. Il n'était pas vivant.
Toji était choqué par cette nouvelle. Il était toujours contrarié, mais il savait que ce n'était pas le moment pour lui. Il te serra immédiatement dans ses bras.
Tu étais aussi bouleversée, mais c'était apaisant de pouvoir enfin pleurer et te laisser aller, d'être réconfortée par quelqu'un. Tu n'avais jamais eu le temps de pleurer ta perte, car tu étais censée te consacrer entièrement à ta fille ; c'est ce que tu avais fait, en oubliant tes propres sentiments.
Il passa sa main dans ton dos pour te consoler. Il te chuchota doucement :
─ Ça va aller.
─ Je suis désolée, t'excusas-tu sans vraiment savoir pourquoi.
Était-ce parce que tu imbibais sa chemise de tes larmes ? Ou parce qu'il s'agissait aussi de son fils ?
─ Tu n'as pas à t'excuser, (T/p). Tu n'as pas échoué, tu n'aurais rien pu faire, te rassura-t-il. Mais une chose est sûre, tu aurais été une mère formidable pour lui, comme tu l'es pour notre fille.

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𝐘𝐨𝐮, 𝐌𝐲 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥 𝐚𝐧𝐝 𝐌𝐲 𝐒𝐚𝐢𝐧𝐭 [𝘛𝘰𝘫𝘪 𝘍𝘶𝘴𝘩𝘪𝘨𝘶𝘳𝘰]
Fanfic[𝘛𝘦𝘳𝘮𝘪𝘯𝘦́] [𝘍𝘶𝘴𝘩𝘪𝘨𝘶𝘳𝘰 𝘹 𝘧!𝘙𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳] [Sequel de "𝘈 𝘗𝘦𝘢𝘳𝘭" veuillez donc le lire d'abord !] ↳ Après avoir eu une liaison avec ton patron, tu dois faire face aux conséquences, à savoir : deux nouveaux emplois épuisants et un...