Chapitre 13✓

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Je voulais que cela s'arrête. Mon esprit criait que c'était une erreur, mais mon corps trahissait cette pensée à chaque instant. L'alcool rendait mes décisions floues, mes barrières fléchissaient. Alors, sans m'en rendre compte, je me tournai vers lui. Junior. Ses yeux étaient si proches, si intenses. Et avant que je ne puisse réfléchir, mes lèvres trouvèrent les siennes.

Ce n'était pas un baiser innocent. C'était chargé de tout ce que j'avais retenu, toutes ces nuits de doute, de tourment, et d'envie. Mes doigts s'accrochaient à lui comme si j'essayais de saisir quelque chose de tangible dans ce tourbillon d'émotions. La chaleur entre nous montait, irrésistible, me submergeant.

À chaque mouvement, je me débattais intérieurement. Je savais que ce que je vivais à cet instant allait bouleverser tout. Mais Junior ne s'arrêtait pas. Il m'embrassait encore et encore, chaque baiser me transportant un peu plus loin, comme une danse silencieuse que nous ne pouvions plus arrêter. Chaque instant était à la fois une intensité troublante et une douceur insoupçonnée.

Je me retenais de tout mon être, essayant de ne pas laisser mes émotions déborder. Mais chaque fois que je pensais me reprendre, que je croyais retrouver une certaine maîtrise, Junior m'attirait de nouveau dans cet océan de sensations. C’était comme si nous étions pris dans une vague, une force indomptable qui nous poussait toujours plus loin.

Nos regards se croisèrent enfin, dans ce moment suspendu. Tout se figea autour de nous. Le monde disparaissait, laissant place uniquement à cette connexion entre nous. Ses yeux dans les miens, et pour la première fois, je compris la profondeur de ce qui se passait. C'était à la fois la chose la plus belle et la plus dangereuse que j'aie jamais ressentie.

Dans cet échange silencieux, il n'y avait plus de mots. Seulement cette vérité brute entre nous, comme si l'univers lui-même s'était réduit à cet instant, à ce lien qui, pour un moment, semblait être tout.
Je m’étais perdue dans ce regard, dans cette bulle où le monde extérieur n’existait plus. Mais peu à peu, la réalité reprenait son cours, s’infiltrant lentement dans ce moment suspendu. Je sentis mes doigts se détendre sur ses épaules, mon souffle revenir à un rythme plus régulier, et le poids de la situation s’écraser doucement sur moi.

Je m’écartai légèrement de lui, les yeux toujours rivés dans les siens. Le silence entre nous devint lourd, presque palpable. Junior, lui, ne disait rien, son souffle chaud caressant encore mon visage, ses mains reposant sur mes hanches avec une douceur qui contrastait avec l’intensité de ce que nous venions de vivre.

— Kemishe… murmura-t-il finalement, sa voix hésitante, brisant ce silence fragile.

Je n’osais pas répondre. Une part de moi voulait croire que ce moment avait changé quelque chose, qu’il y avait plus entre nous que de simples désirs refoulés. Mais une autre part, plus rationnelle, plus terrifiée, me rappelait ce que cela signifiait. Francesca. Le regard dur de Madame Witcher. Mon cœur battait la chamade, mais pour des raisons différentes cette fois-ci.

Je me levai brusquement, fuyant son regard.

— Je... je dois rentrer, dis-je d’une voix tremblante.

Junior se redressa aussi, un mélange de confusion et d’inquiétude dans ses yeux.

— Attends, Kemishe... ne pars pas comme ça. Ce qui vient de se passer, ça compte pour moi. Je veux... je veux comprendre, toi et moi...

Je fermai les yeux, tentant de bloquer ses mots. Il était trop tard pour ça. Ce n’était pas le moment pour ces confessions. Pas après tout ce qui s’était passé. Pas avec Francesca dans l’équation.

— Non, Junior. Ce qu’il s’est passé… je ne sais pas. Je ne sais même plus ce que je veux. Mais je ne peux pas rester ici, murmurai-je en enfilant rapidement mes chaussures, cherchant une sortie, une évasion.

— Francesca n’a rien à voir avec toi et moi, ajouta-t-il d'une voix plus insistante, s’approchant de moi. Elle... c’est compliqué, d’accord ?

À l’évocation de Francesca, je ressentis à nouveau ce coup de poignard dans ma poitrine. Chaque fois que je pensais pouvoir comprendre, pouvoir être assez forte pour gérer tout ça, la réalité me rappelait que ce n’était pas aussi simple. Rien ne l’était.

— Tu ne comprends pas, Junior, répliquai-je plus sèchement que je ne l’avais voulu. Ça ne peut pas marcher. Toi et moi... c’est impossible. Francesca... elle est tellement gentille avec moi. Et toi... tu es son fiancé. Comment tu peux dire que ça n’a rien à voir avec moi ?

Il resta silencieux un instant, comme s’il cherchait les bons mots, une réponse qui effacerait tout, mais rien ne venait.

— Je ne voulais pas que tout devienne aussi compliqué, reprit-il finalement, la voix pleine de regret.

Un rire amer échappa de mes lèvres, comme si tout était devenu soudainement absurde.

— Compliqué ? Tout est déjà trop compliqué, Junior. Ce que nous venons de faire… c’était une erreur.

Je le vis se tendre, comme si mes mots l’avaient frappé. Mais il ne protesta pas. Il ne pouvait pas. Parce que, tout comme moi, il savait que j'avais raison .




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Fais le moi savoir en commentaire à plus les gars bisous😘

L'aube des liens éternelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant