Les Mâles

Chapitre 5

Point de vue de Slevensky Emmanuel

L'eau est bonne en cette fin d'après midi. Faisant la planche dans le lac, j'admire le soleil qui fait doucement sa descente derrière les montagnes.

Les oiseaux piaillent dans la forêt.
Et je me sens si bien dans la nature.
Le ciel est d'une couleur orangée, et la brise du soir commence à s'élever.

De loin j'entends cette voix dans mon esprit qui me dit de faire attention à mes sentiments pour ne pas abandonner la foi chrétienne. Mais je lui réponds que le danger est éloigné.

Le vent froid me pousse à sortir de l'eau. Je sèche de ma serviette, puis commence à me vêtir. Mes yeux tombent sur une silhouette à quelques mètres qui me fixe.

__ je vais finir par croire que tu me suis

Ses yeux de biche sont posés sur moi, de par son expression, je devine les pensées qui passé dans son esprit.

__ tu es là depuis quand ?

J'essaie de paraître indifférent face à sa présence, je force mes sens à se taire.

__ depuis quelques minutes

__ tu m'as vu nu ?

Elle réduit la distance entre-nous pour se planter devant moi.

__ n'oublie pas que tu es mon frère, je suis habitué avec ta nudité

Mais moi ça me gêne.

__ si cela peut te rassurer, j'ai détourné les yeux

Je n'ai pas besoin de douté, elle ne mentirait pas, et je loue cet aspect de sa personnalité.

__ tu me cherchais ? Je demande pour changer de sujet

__ je suis tout le temps à ta recherche

Elle me dépasse et commence à se déshabiller.

__ tu vas te baigner ?

__ bravo Einstein

__ il fait froid Léana

__ j'aime le froid

Sous sa robe blanche, elle porte un top, sa peau est vraiment blanche, on dirait une coréenne.

Je détourne les yeux de sa nudité avant qu'elle n'enlève sa robe.

__ rejoins-moi Sley

Mon corps prend la décision avant que mon cerveau analyse les choses.
Il y a le Saint-Esprit qui est contre ma décision mais je suis déjà dans l'eau avec elle.

Elle plonge et je plonge également sous l'eau. Nos corps se rejoignent naturellement sous l'eau, elle passe ses jambes autour de moi.

__ il commence vraiment à faire froid, tu vas tomber malade lui dis-je en remontant

L'eau est tiède à cause des derniers rayons du soleil quelle avait capté mais la brise qui caresse notre corps est froide.

Je parle pour éviter de la regarder dans les yeux, il y a mon esprit qui me crit de me sortir de cette situation. Mais il y a cette autre part de moi qui demande plus de contact avec ce fruit défendu.
Le désir coule dans mes veines, je le sais d'avance, et bientôt je perdrai toute rationalité.