Point de vue de LéanaOrange, banane, fraise, vanille, chocolat, citron, miel...
Ma fourchette en main, je commence à goûter les différents sucreries au buffet.
Le chef ne quitte pas ma soeur des yeux, il détaille méticuleusement son visage afin de connaître l'impression qu'il fait sur elle.
Mais ma douce sœur ne laisse rien paraître, le pauvre pâtissier doit marcher sur du charbon en ce moment.S'il obtient le contrat pour préparer les plats, cela lui fera une bonne pub. Sa pâtisserie connaîtra du succès auprès des futurs mariés. Ce n'est pas non-plus tous les jours qu'on est sur le point d'être celui qui fera titiller les papilles de la haute société.
Je gémis de bonheur en goûtant au gâteau à la fraise.
__ on prend ça, c'est trop bon
Ma sœur hoche la tête pour signifier au chef d'ajouter ce gâteau dans la liste.
Elle a déjà choisi le gâteau principal, celui qu'elle coupera avec son mari avant d'aller en lune de miel. Comme je suis la petite sœur chérie, elle me fait l'honneur de choisir les autres pâtisseries, à mon plus grand bonheur.
__ Lisa, je peux vraiment choisir tout ce que je veux ? C'est ton mariage quant même
Elle me sourit et ses yeux verts pétillent.
__ arrête de t'en faire, je sais que tu as du goût pour ce genre de chose elle jette un regard à Anna contrairement à celle-là
La rousse lui fait un doigt d'honneur qui me fait écarquillé les yeux. Elle est trop vulgaire cette femme.
D'ailleurs elle est en train de passer des coups de file.On a commencé à goûter ensemble, puis elle s'est découragée car tout ce qu'on lui présente est délicieux. < Qu'on prenne tout ! > Elle a jacter avant d'aller se prélasser dans un fauteuil
__ peu importe, je me console de vous avoir, toi et Nephtalie. Sinon, je pleurerai de désespoir avec Anna
La concernée balance ses cheveux roux sur le côté en signe de défi. Je souris malgré moi devant son caractère puéril.
Elisabeth est la plus douce de notre famille après ma mère. Elle a vécu beaucoup de choses, notamment son combat contre le lesbianisme.
Ma mère m'a expliquée ce qui se passait avec Elisabeth dès que j'ai été en âge de comprendre. Ma sœur était attaquée par une mauvaise esprit nommée " èzuli " en créole, et "Jezabel" le plus couramment.
Ma sœur n'arrivait pas à aimer les hommes, elle a toujours été attiré par les femmes.
Mais grâce à Dieu, elle a été délivrée du mal, elle suinte de bonheur, et ça me plaît de la voir si rayonnante.Nous passons rapidement aux boissons, j'aime particulièrement les cocktails.
__ il ne reste plus que le salé et c'est terminé énumère Elisabeth
Même si je n'ai fait que piocher dans les plats sucrées, je suis repue.
Je me contente d'observer ma grande sœur faire.Ma sœur est tellement belle, pas une beauté fatale. Elle a une beauté douce, que même sur un tableau on ne pourrait la saisir. Ses cheveux soyeux d'un noir corbeaux s'accorde parfaitement avec sa peau blanche, elle a de beaux yeux verts comme papa, les traits de son visage sont délicats. Elle a de long cils, et un corps svelte,Elisabeth ressemble à une poupée réaliste.
Perchée sur des hauts talons de cinq centimètres, elle est vêtue d'un pantalon toile beige et un chemisier blanc, elle porte des bijoux discrets. Elle se cale un peu sur le côté pour questionner le chef sur un plat. Malgré son apparence fragile, je la trouve forte, elle est une exemple pour moi.
Une envie pressante me force à les laisser pour aller aux toilettes. Une fois soulagée, je mets de l'ordre dans mon accoutrement avant de sortir.
Je passe par l'intérieur du restaurant pour les rejoindre, car j'ai peur de me perdre.
__ bonsoir
Je relève la tête et tombe sur Wassim. Qu'est-ce qu'il fait là ?
À une table non-loin, il y a le père de Djamila avec un autre homme et Ahmed également. Je me pose des questions en les voyant abhorré des mines sérieuse, j'ai un mauvais pressentiment.
__ vous semblez ailleurs ?
Comment ai-je fait pour oublier que Wassim se tient devant moi ?
__ pardonnez-moi monsieur Hazid. Comment allez vous ?
__ bien
Je me décale pour le laisser passer car je bloque l'accès à l'entrée qui mène aux toilettes.
__ bonne journée
Je m'apprête à m'en aller mais il me rappelle.
__ nous avons une entrevue dans quelques jours, n'oubliez pas
__ ne vous inquiété pas monsieur Hazid, tout est sur controle
Il ressemble à un prince dans son costume trois pièces avec ce manteau noir, un prince marocain.
__ bien
__ bonne journée
Sur ce, il va aux toilettes et moi je retourne auprès de ma famille.
__ c'était qui le beau gosse avec toi ? Me demande Anna
__ un collaborateur
Elisabeth donne un petite tape à la rousse qui bougonne que ce n'était qu'une question.
__ on a bientôt terminé ?
__ je vais seulement discuter avec le chef et on s'en ira
Je souffle et commence à me relaxer dans mon siège.
Cette endroit est parfait pour un moment entre amis. Des parapluies de toutes les couleurs, des sièges autour de Petites tables, une grande piscine, Xavier se ferait un bonheur d'être ici.
Ah ! Xavier ! Ce gars est un ange, il en a des défauts mais il est vivable. Sa joie de vivre est contaminante,et j'aime particulièrement sa présence, cela m'empêche de broyer du noir.
Il y a également Sley... Il me manque un peu plus chaque jour. Son rire, ses mots, sa manière d'être, son silence, son regard, sa tendresse, tout me manque.
Il prend de plus en plus de distance avec nous, et son travail lui prend tout son temps.__ Sley te manque
Elisabeth n'est plus là,je n'ai pas remarqué son absence.
__ ne me regardes pas comme ça, je sais lire en toi Léana, et je peux remarquer quand tu penses à lui
__ cela ne te regardes pas
Anna sourit tristement.
__ peu importe mon bébé
Puis le silence prend place entre nous. Je m'en veux de le rabouer alors qu'elle n'a rien dit de mal.
__ pardon Anna, je suis désolée de mal te parler
C'est juste qu'elle est trop proche de l'homme qui me fait mouiller, j'ai peur qu'elle éloigne Sley encore plus de moi.
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Les Mâles
Romanceje le sentais au plus profond de mon être, je ne voulais guère me l'avouer, jusqu'au jour où j'ai dû déposer les armes aux pieds de l'amour. pieds et mains liés, je me laissais guider par son regard de braise vers les interdits. Je savais que les g...