Mayrie, Thulmar, Côte ouest, étage -76, J-(0), matinée
Le lit dans lequel Mayrie trouvait enfin repos se trouvait être le plus confortables qu'elle n'eut chance de coucher ces dernière années. Encore enveloppée dans de nombreuses couches de draps de polyester, elle restait pensive.
Et si Treek ne l'avait pas trouvée à temps ? s'il ne l'avait pas réchauffée à l'aide des autres passagers ? Comment un simple inconnu avait pu devenir son sauveur en si peu de temps ?
Au loin, elle voyait Treek discuter avec un jeune femme blonde au loin. Il était flagrant que ce fut une coloration, et de piètre qualité. Ses racines noires commençaient à ressortir. Ses traits lui étaient également familiers, mais d'où aurait-elle put la connaitre ? Le lycée ? Peut-être.
Puis son regard se posait sur les nombreux autres passagers, beaucoup étaient assis ou allongés sur leurs lit en attendant le départ du bateau. D'autres faisaient les cents pas ou discutaient entre eux.
Enfin, son regard se tournait vers un jeune homme aux cheveux châtains qui lui lançait des regards embarrassés. Dans l'incomprehension mais d'humeur bienveillante après l'aide que lui avait apporté les autre résidents, May lui sourit.
Le jeune homme lui rendit son sourire et d'un pas peu assuré, se dirigea vers elle.
Ils n'étaient qu'à quelques mètres l'un de l'autre, mais le temps qu'il mis pour se rapprocher d'elle parut une éternité.
- Salut, commençait le jeune homme, je suis Azriel, tu dois être Mayrie, mon père m'a appris à soigner les bêtes euh à la ferme donc je pensais voir comment tu te sentais.
- Tu me compare donc à une bête, ironisait Mayrie.
- No..Non ! mais je peux peut être aider ! s'affolait gêné Azriel.
- Pas de soucis, fais ce que tu peux, répondit amusée la jeune femme malgré sa faiblesse.
Le jeune homme sourit, puis se penchait vers la jeune femme.
- Je peux ? demandait-il en montrant la poitrine de la jeune femme puis pointant du doigts son oreille.
- Vas y, acceptait May
Azriel se penchait encore avec douceur sur le thorax de May, il semblait écouter son cœur battre.
- Inspire fort s'il te plait, demanda-t-il.
May s'exécutait, entre gène et reconnaissance de la douceur dont faisait preuve le jeune homme.
- Je peux avoir ton poignet ?
May lui tendit, et il lui pris délicatement comme ci celle-ci fut en verre.
Soudainement, May croisait le regard de Treek, toujours accompagné de la mystérieuse femme.
Sur ce regard, il semblait s'excuser au près de cette-dernière et se dirideait vers le lit où se trouvait May et Azriel.
- Jeune homme ? Que faites-vous ? demanda froidement Treek.
- Je ... Je l'auscultait monsieur ... répondit timidement Azriel
- Commandant Bass je vous prie. Mayrie, tout vas bien, vous importune t il ?
- Pas le moins du monde Commandant, répondit May intriguée par le comportement de Treek.
- Bien, en avez-vous terminé avec elle ?
- Oui commandant, elle n'a pas de souffle au cœur et son pouls est d'environ 60 bpm. Tout est en ordre pour le peu que je sache faire.
- Alors disposez maintenant.
Sur ce, Azriel lâcha la main de Mayrie et lui lançait un dernier sourire avant de s'en aller vers son lit.
- Commandant, il voulait simplement m'aider...
L'homme se rapprochait d'elle et lui murmurait à l'oreille :
- Je vous ai dit de m'appeler Treek.
Ainsi, il sourit un instant à May et leur échange de regard dura quelques secondes paraissant des heures. Leurs yeux se cherchaient et se comprenaient, ils étaient issus des même ignominies que ce monde avait pu créer.
Soudain, un bruit immense de corne de brume résonnait. Le bateau démarrait, il n'y avait plus de retour en arrière possible.
Puis s'en suivi un grésillement et une voix grave provenant d'un mégaphone immense positionné au coin du département.
« Bienvenue, Je suis le capitaine Middlemore, j'assurerait la Traversée de ce grandiose navire, je vous assure un voyage paisible et sans encombre et... »
Puis un coup de feu coupa le capitaine, on entendit des gémissements étouffés et un bruit de trainée sur le sol.
Tétanisés, personne ne bougeait dans le département. Certains pleuraient en silence, choqués, d'autres murmuraient des paroles inaudibles à leurs voisins.
Mayrie était quant à elle paralysée, elle ne se rendit même pas compte que dans le sursaut que lui avait provoqué la détonation, elle s'était rapprochée de Treek au point de sentir son souffle sur son front.
- Treek que se passe-t-il ? demandait-elle enfin, sortant du silence après de longue secondes.
- Je ne sais pas, je vais devoir le découvrir, répondit-il en couvant May du regard.
- Pourquoi vous ?
- Je ne peux pas vous en parler May, Le secret professionnel me l'interdit.
- Soyez prudent, il n'y a pas d'échappatoire ici ...
Cet preuve d'affection qu'elle avait émise envers le jeune Commandant la troublait presque plus que ce qu'elle venait d'entendre au mégaphone. Elle n'ayant jamais été au contact d'un homme autre que son frère ou ses clients écœurants, elle se sentit désorientée.
- N'ayez crainte May, tant que je serais sur ce bateau il ne pourra rien vous arriver.
- Je n'ai pas besoin de protection, je sais ce qu'est la survie et l'adaptation, je remercie votre dévotion mais elle devrait être la même pour tout passagers de cette escouade.
Piqué à vif, Treekson sourit de façon forcée à Mayrie et s'en alla, reprenant son rôle de Commandant.
Tentant de se lever pour rejoindre la salle de bain commune May fut prise de vertiges. Azriel, attentif accouru et l'aidait à se relever se son lit.
- Ton pouls s'est ralentit Mayrie, je crains que tu fasse un chute de tension. Reste allongée, je t'apporte de quoi boire.
Reconnaissante, May le remerciait d'un signe de tête.
Cette bonté qu'elle retrouvait chez ce jeune homme lui rappelait que rien n'était perdu, et qu'elle se battrai corps et âme pour s'en sortir et sauver sa famille.
VOUS LISEZ
IRON FAT BOY
RomanceCette guerre tuait plus que des Hommes, elle tuait des âmes. De par sa longueur, sa cruauté, son étendue, sa mortalité, mais surtout son absurdité. Comment une question morale avait pu engendrer la mort de nos frères, de nos sœurs, de nos pères ? C...