La Religieuse et le Mâle

A sa merci

AMAHLE

Ce soir je suis épuisée. Après m'être changée aux vestiaires, je prends mon sac à main qui contient ma bombe lacrymogène. Je me dirige vers la porte de derrière, ouvre la porte latérale et sors dans la nuit.

- Madame la vierge.

J'entends un bruit derrière moi. En un clin d'œil, je me retrouve adossée au mur extérieur du bâtiment. C'est le docteur qui semble avoir trop bu. Heureusement, il ne me touche pas. Pas encore.

- As-tu réfléchi à mon offre ? Ce serait du donnant-donnant. Tu ne veux pas me vendre ta virginité.

J'évalue mes options: un coup de genou entre les jambes, lui cracher dans les yeux, lui griffer la joue.

- Non ce que tu vas faire, c'est reculer avant que je te le fasse regretter, je siffle. Laisse- moi passer. Ta femme doit sagement t'attendre à la maison ainsi que que tes enfants.

Par-dessus son épaule, je vois une limousine s'arrêter sur le parking. Une limousine? Le docteur jette un coup d'œil à la limousine et il se détache de moi.

La porte arrière s'ouvre. C'est Dante qui en sort et se dirige vers nous à grands pas. Je suis soulagée de le voir. Avec sa beauté à couper le souffle, son 1m92, ses bras musclés qui remplissent son costume gris. Même dans la pénombre, je peux distinguer ses yeux argentés qui brillent. Il se met entre moi et mon client du bar qui le fait reculer et le fixe avec un regard menaçant. Dante se tient droit et ne bouge pas. Un rictus orgueilleux se dessine sur sa mâchoire.

-Si j'étais toi mon gars. Je laisserais cette jeune femme tranquille. Allez vas-y.

Le docteur bourré me regarde avec des yeux de chiens battus , incline la tête faisant mine de s'excuser et il s'éloigne la queue entre les jambes.

Dante se tourne vers moi. Sa voix est profonde et veloutée.

- Alors il suffit que je ne sois pas présent une seule fois et tu te retrouves déjà dans les problèmes?

-Je m'en sortais très bien.

-Vraiment? Et comment allais-tu t'en sortir? Je crois qu'un merci s'impose.

Ses lèvres tressaillent légèrement, réprimant un sourire. Il semble amusé.

- Comme c'est amusant. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser...

Il me barre le passage. Seuls ses yeux et ses lèvres bougent: pleines, tentantes, arrogantes. Cet homme est la tentation personnifiée. Je refoule mes pensées comme à chaque fois quand je le vois. Ma nouvelle vie n'est pas synonyme d'un homme dans ma vie. Il n'en est pas question.

DANTE

En vérité, la seule et unique raison de ma présence ici est de vérifier avec Lorenzo et Anatoly si Ramos nous a trahi chez la Bratva Massimo. Ce chacal m'a non seulement vendu sa fille mais apparemment il continue à la faire suivre. Il manigance quelque chose. Il va finir par se montrer au grand jour et ce jour-là, je le tuerais de mes propres mains. Je sens que bientôt Carlo Massimo va bientôt attaquer.

Mais je suis ici aussi pour veiller sur ma nouvelle propriété. Cette femme aux cheveux noirs, à la peau foncée est une beauté à vous couper le souffle. Son visage est fin et ses pommettes sont hautes comme celles d'une princesse. Son corps est séduisant, des rondeurs parfaites. Le genre de corps pour lequel on part en guerre. La prendre sera un véritable plaisir. Et la couleur de ses yeux qu'elle a dû hériter de sa mère sont d'un vert incroyable. Une beauté exotique à damner un saint. Heureusement qu'elle a quitté le couvent. Quel gâchis, ça aurait été. Elle est faite pour baiser. C'est impossible qu'elle soit la fille de ce Ramos. Il est trop laid pour être son père.