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13/01/1995

Le premier jour de ma naissance a été le pire de mon existence remplie de mensonges. Je me souviens de lumières vives, de cris et de mots.

"Elle n'aurait pas dû vivre".

Cette phrase résonnait dans le silence de la salle désinfectée du service des accouchements. Je me souviens la première fois que je suis sortie. J'étais portée par celle qui se disait ma mère. IL pleuvait des cordes ce jour-là. Elle ne m'avait vêtu que d'un fin pull en laine, et se protégeait le corps avec le petit parapluie noir qui m'avait semblé à l'époque immense. 

J'étais alors seule sous l'averse, pendant qu'elle marchait. Mon simple vêtement s'est vite retrouvé trempé. Et s'est rempli d'une odeur. 

L'odeur de la pluie.

L'odeur de la pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant