Chapitre 5

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PDV de Rama

Je faisais attention à tout en rangeant mes affaires, il ne fallait surtout pas que je m'attire encore ses foudres. Franchement, la dernière chose que je voulais en ce moment, c'était déclencher une nouvelle dispute avec lui. Je n'allais pas lui donner une nouvelle occasion de proférer ses menaces ridicules. J'ai l'impression que c'est tout ce qu'il sait faire. Il tient absolument à me prouver qu'il contrôle tout, qu'il détient toutes les cartes en main. Pour éviter d'autres histoires, j'ai pris soin de ne toucher à aucune de ses affaires, ces objets qu'il protège comme si c'était des œuvres d'arts.

Non mais sérieusement, comment un homme peut-il être aussi maniaque ? C'est vraiment incroyable. Dites-vous qu'on a l'impression d'entrer dans le décor d'un film de psychopathe dès qu'on met les pieds dans sa chambre. Ça ne m'étonnerait pas si quelqu'un venait me dire qu'il est un tueur en série, tellement il est étrange avec ses habitudes. J'aime bien les histoires sur les psychopathes tueurs en série, j'ai lu plein de livres à leur sujet, et dans la majorité des cas, ce sont de vrais maniaques. Ils ne supportent pas qu'on touche à leurs affaires. Alors franchement, ça ne m'étonnerait pas qu'il en soit un lui aussi, mdr.

En tout cas, j'espère que ma vie n'est pas en danger avec cet homme...

Je continuais mon rangement quand mon téléphone a sonné : c'était Alima. J'ai décroché immédiatement.

Moi : Allô ?

Elle : Allô madame Demba, tu vas bien, j'espère ?

J'ai immédiatement levé les yeux au ciel.

Moi : Par pitié, ne m'appelle pas comme ça.

Elle : Et pourquoi donc ? Ton mari s'appelle bien Hamari Demba, donc c'est normal que je t'appelle madame Demba.
Dit-elle en riant.

Moi : Non mais sérieusement, Alima, je ne plaisante pas. Je ne veux pas que tu m'appelles comme ça. Je ne veux vraiment pas, donc s'il te plaît, arrête.

Elle : Ouh là ! Pourquoi tu es sur la défensive comme ça ? J'essayais juste de rigoler avec toi.

Moi : Je n'ai pas envie de plaisanter à ce sujet, alors arrête, s'il te plaît.

Elle : Ok, c'est bon, j'arrête. Je vois bien que tu n'es pas d'humeur aujourd'hui.

Moi : Non, je ne suis vraiment pas d'humeur.

Elle : Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi tu es autant énervée ?

Moi : Alima, j'ai l'impression de vivre un cauchemar, un mauvais rêve. Tu ne peux même pas imaginer à quel point je suis en colère. J'ai envie de crier, de hurler comme une folle pour extérioriser tout ça. Je veux tellement m'enfuir, disparaître loin de tout ça.

Elle : Rama, après juste un jour de mariage, je t'appelle pour prendre des nouvelles et tu me dis ça ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Hamari t'a fait quelque chose ?

Moi : Alima, c'est un vrai fou. Il est complètement malade. Je te jure que j'ai l'impression de vivre sous le même toit qu'un psychopathe, et tout le monde trouve ça normal ! Je vis un cauchemar. Il ne fait que me menacer sans arrêt. Je n'ai jamais vécu une telle situation. J'ai l'impression que bientôt, je n'aurai plus le droit de parler, de m'exprimer. Si je reste avec cet homme, dans un mois, plus personne ne me reconnaîtra. Je te le dis maintenant, avant de devenir complètement folle. Je suis sûre qu'il va tout faire pour me faire perdre la tête, et je finirai dans un hôpital psychiatrique.

Elle : Eh, Rama, arrête de parler comme ça, s'il te plaît. Tu ne peux pas dire des choses pareilles. Ça ne me rassure pas du tout.

Moi : Je ne te dis pas ça pour te rassurer. Je te le dis pour que tu saches que si je deviens folle, ce sera uniquement à cause de lui. Je sais qu'il fera tout pour me faire perdre la tête. Et la seule personne que j'accuse dans cette histoire, c'est mon père. Je l'accuse d'avoir détruit ma vie en me mariant avec ce fou furieux. Oui, il est en train de détruire ma vie et je...

Rama et Hamari : Il ne voulait pas de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant