Rama et Hamari : Il ne voulait pas de moi

Chapitre 18

Hello tout le monde, j'espère que tu vous allez bien? J'ai lu tous les commentaires et j'étais morte de rire.
Vous n'avez eu aucune compassion pour Hamari alors que je pensais que son histoire allait vous toucher😂. J'espère que vous allez l'aimer dans les prochains chapitres.
Peut-être qu'il y'aura un nouveau Hamari.

PDV de Rama

Nous venons tout juste d'arriver à l'hôpital, et je suis totalement perdue. Amina et tata Kounkou n'arrêtent pas de pleurer, j'entends leurs pleures résonner dans mes oreilles, mais moi, je reste immobile et complètement figée. J'étais comme une spectatrice. Je les regardais sans la moindre émotion, j'étais totalement impassible.

Je ne savais pas vraiment ce qui me passait par la tête à cet instant. Est-ce que j'étais triste ? Ou est-ce que j'étais simplement vide ? J'étais partagée entre deux sentiments: le choc et l'incompréhension. J'avais souvent imaginé des moments difficiles, pensé à ce que serait ma vie sans lui, j'ai pensé à l'idée que tout pourrait s'arrêter d'un coup, comme si on éteignait du feu.
J'ai tellement rêvé et prié qu'il cesse de me traiter comme il le faisait. Mais lui ai-je jamais souhaité la mort ? Non, jamais...jamais je n'ai souhaité sa mort.... Jamais je n'ai souhaité qu'une telle chose lui.

Quand il est sorti ce soir-là, je n'aurais jamais pu imaginer ce qui allait lui arriver. J'étais furieuse contre lui, tellement en colère que je lui avais souhaité les pires choses. J'ai eu des pensées sombres mais jamais, jamais je n'aurais pensé à ça. Maintenant, je n'arrête pas d'entendre une petite voix dans ma tête, elle n'arrête pas de me dire que je devrais me sentir coupable. Oui je commençais à être envahi pas une grande culpabilité.
Et si... Et si c'était moi, cette haine en moi, qui avait attiré ce malheur ?

Je n'arrête pas de me demander ce qui a bien pu se passer pour qu'il fasse cet accident. Je ne comprends rien. Rien n'a de sens à l'heure actuelle.
Ma tête est remplie de questions et je n'arrive pas à trouver de réponses.
Pourquoi ? Comment ? Qu'est-ce qui a pu déclencher ce drame ? Comment il a pu perdre le contrôle de sa voiture et avoir cet accident aussi grave? Comment s'est-il senti à cet instant ?

J'étais tellement angoissée, je me sentais terriblement mal. Malgré tout ce qu'il m'a fait endurer, toutes les blessures qu'il a laissées en moi, toutes les mauvaises paroles qu'il m'a balancé à la figure, je ne peux m'empêcher de l'aimer comme une folle. Oui, je l'aime réellement. Et ça me déchire le cœur de savoir qu'il est actuellement entre la vie et la mort.
Que vais-je faire s'il... s'il ne s'en sort pas ? Non, je ne peux pas y penser. Cette idée me glace le sang. Je refuse de l'imaginer.

Comment peut-on autant aimer une personne tout en la détestant ? Comment je peux être traverser par deux sentiments diamétralement opposés ?
Je n'ai jamais voulu qu'il lui arrive une telle chose, jamais. Malgré la haine, malgré la douleur, je ne souhaitais pas ça.

Je me demande si c'est ce que signifie réellement aimer quelqu'un. Aimer jusqu'à en souffrir, jusqu'à en perdre tout contrôle sur ce que l'on ressent. Aimer malgré tout, même quand le cœur est rempli de colère et de blessures. Est-ce que c'est ça, l'amour ?

La dernière phrase qu'il m'a dite n'arrête pas de résonner dans ma tête, et cela me rend complètement folle.
Il m'a dit que je ne méritais pas tout cela. Quand il a prononcé cette phrase avant de sortir, j'ai vu la honte et le regret dans ses yeux, comme s'il réalisait trop tard l'ampleur des dégâts qu'il avait causés. Je ne sais pas exactement ce qui se passait dans sa tête à cet instant, mais une partie de moi n'a cessé de souhaiter que tout cela n'ait jamais eu lieu.

J'aurais tellement voulu pouvoir effacer tous ces mois de souffrance. J'aurais voulu qu'on puisse tout recommencer, qu'on oublie les blessures et les disputes, qu'on s'aime différemment, avec plus de douceur et moins de douleur. J'aurais voulu que notre histoire soit normale, qu'elle ressemble à ces récits où les gens apprennent à s'aimer, où les difficultés ne sont que des épreuves passagères, pas des fardeaux qui vous brisent.