Chapitre 1 : Plaisir Coupable.

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  Une chambre d'hôtel miteuse, à peine éclairée par une ampoule vacillante au plafond. Des murs délavés suintant l'humidité, et l'odeur de moisi envahissait l'air, ajoutant à la pièce une atmosphère oppressante. Dans un coin, recroquevillée, une jeune femme pleurait, ses sanglots étouffés par la peur. Elle savait que ce qui allait arriver serait horrible. Ses mains tremblaient, agrippant son propre corps dans une tentative désespérée de se protéger, mais il n'y avait pas de refuge ici. Pas pour elle.

  De l'autre côté de la pièce, je préparais mes outils de plaisir, les alignant soigneusement sur une petite table bancale. Chaque lame, chaque instrument brillait sous la lumière vacillante, reflet de la satisfaction que je ressentais à l'idée de ce qui allait suivre. Elles n'étaient pas des armes, pas à mes yeux, mais des extensions de moi-même, des vecteurs de ma libération, de ma domination. Le sang... L'excitation... La découverte... Tout cela formait une symphonie qui résonnait dans mon esprit, une mélodie que j'étais seul à entendre. En glissant un doigt sur le tranchant d'un couteau, je sentis une vague de plaisir monter en moi, cette anticipation délicieuse de ce qui allait venir. Chaque coupure, chaque cri, était une note parfaite dans cette partition morbide.

  Comment en suis-je arrivée ici, dans cette chambre avec cette femme terrifiée ? La réponse est aussi complexe qu'elle est simple. Je suis le produit d'années d'obscurité, une ombre qui a grandi dans les recoins les plus sombres sans jamais qu'on lui porte d'importance. Ces douces envies, ces pulsions, ne sont pas un fardeau, mais un cadeau. Elles m'appartiennent, elles me définissent. Suis-je la seule ? Non, sûrement pas. Il y en a d'autres comme moi, des âmes errantes qui cherchent le même frisson, la même jouissance dans la douleur des autres. Mais moi, je suis unique. Je suis celle qui fait de ces actes une œuvre d'art, un rituel de pouvoir et de contrôle.

  Je m'approchai d'elle, ses yeux écarquillés de terreur rencontrant les miens. Elle savait que tout espoir était vain, mais je pouvais voir dans son regard qu'elle espérait encore. Ça rendait l'expérience d'autant plus intense. Le premier cri allait être le meilleur. Je me suis penché vers elle, un sourire se dessinant sur mon visage, savourant ce moment où la terreur atteignait son paroxysme. Le premier coup porté serait le début de la fin, mais pour moi, ce n'était que le début du plaisir.

Les Pivoines Du MalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant