[Bardella et Attal] Une vie d'interdits (🔞🍋) - Tome 3

30 avril 2029 (🍋🍋)

TW : Domination/soumission
Perte de contrôle
Douleur

Le consentement et le plaisir partagé sont la clef

*

De Jordan :
[Ce soir, tu m'attendras derrière la porte, les yeux bandés. J'arriverai à 19h précises.]

A la lecture de ces mots, le sang de Gabriel ne fit qu'un tour. Son coeur s'accélèra subitement, et un frisson le parcourut.

Il eut beaucoup de difficulté à se remettre au travail, à se concentrer à nouveau sur les tâches intellectuelles qui occupaient sa journée.

Tout le reste de l'après midi, il ne cessa de regarder l'heure, fasciné par le compte à rebours qui le rapprochait de la fin de la journée.

A dix-huit heures précises, un horaire inhabituellement tôt pour Gabriel, il éteignit son ordinateur, prit son manteau, et monta dans la voiture avec chauffeur qui l'attendait au pied du bâtiment.

Il arriva chez lui à dix-huit heures vingt-sept. Sans perdre de temps, il se précipita sous la douche, se changea, et chercha dans tout l'appartement un petit foulard en soie, cadeau d'Emmanuel Macron le jour de la fin de son mandat.
Quand enfin il mit la main dessus, au fond de son tiroir à chaussettes, il se plaça devant le miroir de la chambre et se regarda poser le tissu sur ses yeux, jusqu'à se retrouver plongé dans le noir.

Il retira le foulard et s'entraîna à le remettre deux fois ; puis à dix-huit heures cinquante-trois, il se positionna devant la porte d'entrée et noua une dernière fois le bandeau sur ses yeux.

Et il attendit.

Immobile, dans son obscurité personnelle.

Impatient, et inquiet.

Au bout de plusieurs minutes, - il n'aurait su dire si elles furent nombreuses ou non - des bruits de pas résonnèrent dans le couloir, à travers la porte ; et le bruit métallique de la serrure se fit entendre.

Il écouta la porte s'ouvrir, puis se refermer, et une présence s'approcher. Un souffle sur sa peau. Un parfum, familier.

La présence se plaça derrière lui, et posa ses mains sur ses épaules. Elle caressa lentement ses bras, du haut vers le bas, ce qui déclencha chez Gabriel un irrépressible frisson, qui fit traverser sa peau d'une multitude de petites aiguilles.

Les mains se placèrent sur le nœud du foulard, qu'elles ajustèrent délicatement, s'assurant de sa solidité.

Soudain, l'homme empoigna Gabriel, serrant fermement sa main sur sa bouche. Il attira son corps vers l'arrière, en appui contre lui.

Gabriel ne dit rien, mais son coeur battait la chamade. Il sentit la respiration de l'autre s'approcher de son oreille, et la voix chaude murmura dans un souffle :

-"Laisse toi faire, Gabriel. Sois bien sage et obéissant, et tout ira bien. Ce soir, tu n'es rien d'autre qu'un prolongement de moi même, et de ma volonté. Juste là pour mon bon plaisir, pour me satisfaire"

La voix ajouta, encore plus douce :

"Tu n'es qu'un jouet pour moi..."

Puis, tout en caressant de son index l'avant bras de Gabriel, comme pour lui rappeler par ce geste discret le lien de confiance qui les unissait, Jordan demanda :

"Est-ce que c'est ok pour toi ?"

Sa main libéra la bouche de l'homme, qui dit, d'une voix à peine audible :