Ombres et Désirs

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La soirée en l'honneur de Paul Montclair, triomphalement organisée dans un palace parisien, touchait à sa fin. Les invités, comblés par l'événement, s'étaient retirés peu à peu, laissant derrière eux les échos de conversations mondaines et de rires étouffés. Paul et Isabelle quittèrent le palace avec élégance, saluant quelques connaissances sur leur passage avant de monter dans leur voiture qui les ramena dans leur vaste appartement du 16e arrondissement.

Une fois arrivés, Isabelle, fatiguée mais satisfaite de la soirée, se retira dans la salle de bain. Elle s'octroya un moment de détente dans un bain chaud rempli de mousse, où l'eau parfumée et apaisante effaçait les tensions accumulées. Elle ferma les yeux, savourant cet instant de répit, les pensées encore embrumées par les félicitations reçues tout au long de la soirée.

Pendant ce temps, Paul se réfugia dans sa grande bibliothèque, son sanctuaire personnel. Il s'assit à son bureau en bois massif, prit une bouteille de scotch rare, un cadeau de son meilleur ami, George Delacroix, un brillant homme politique promis à une carrière présidentielle. Paul appréciait ces moments de solitude, où il pouvait déguster tranquillement son verre, tandis que la fumée de son cigare envahissait doucement la pièce. Il repensait à la soirée, satisfait de ce nouveau succès, tout en laissant ses pensées dériver vers d'autres ambitions littéraires.

Dans une autre partie de Paris, Charlotte et David Laurent, son mari, rentrèrent également chez eux, dans leur appartement luxueux. Comme chaque soir, les tensions étaient palpables. David, connu pour son caractère impulsif, ne tarda pas à s'énerver pour une raison insignifiante. Les insultes volèrent rapidement, suivies de coups. Il la gifla violemment, et Charlotte, impuissante, encaissa sans dire un mot, le regard perdu. Les larmes coulaient sur ses joues alors qu'il s'éloignait, indifférent à sa douleur, pour aller se coucher sans un mot de plus. Charlotte resta seule dans le salon, pleurant silencieusement, se demandant combien de temps encore elle pourrait endurer ce cauchemar.

Pendant ce temps, Adrien, avec son charme habituel, avait discrètement séduit Margot, une jeune femme brune qui avait travaillé au service lors de la réception de son père. Il l'avait approchée pendant la soirée, glissant quelques mots pleins de sous-entendus, jouant de son sourire irrésistible et de son regard perçant. Fascinée, Margot avait succombé à son jeu.

Ils se retrouvèrent dans l'une des chambres du palace, isolés du reste du monde. Adrien, expert en séduction, l'embrassa avec une passion contenue, laissant ses mains caresser son corps avec lenteur. Margot, sous le charme, se laissa emporter par ce moment, oubliant le monde extérieur. Les baisers d'Adrien devinrent plus pressants, ses mains plus audacieuses. Ils s'abandonnèrent à leurs désirs sur le grand lit de la chambre, leurs corps s'unissant dans une danse sensuelle. Adrien, maîtrisant parfaitement l'art de la séduction, faisait durer chaque instant, chaque souffle, jusqu'à ce que leurs mouvements se fassent plus impatients, plus brûlants. Leurs corps se mêlèrent dans une passion intense, et la nuit sembla s'étirer à l'infini dans une chaleur torride, sans un mot, seulement des soupirs et des murmures partagés.

De son côté, Julien errait dans les rues de Paris, son esprit troublé par les événements de la soirée. L'ambiance familiale lui pesait.

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