Le Doute et les Alliances

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Ava et Josefina échangèrent quelques mots formels avant de se diriger vers Isabelle, sous le regard attentif de Julien et Ava. Une fois hors de portée d'oreille de Josefina, Ava, perplexe, interrogea doucement Julien :
— Mon Juju, quel est vraiment ton lien avec Josefina ?

Julien, un peu déconcerté par la question directe d'Ava, répondit avec une certaine hésitation :
— C'est une amie d'enfance, je te l'ai dit.

Ava fronça les sourcils, visiblement troublée.
— Ton père m'a dit qu'elle était ton ex et que, tôt ou tard, tu finirais par être avec elle...

Julien, pris de court, soupira et prit la main d'Ava dans la sienne, tentant de la rassurer.
— En effet, nous avons eu une petite relation il y a quelques années. Nos parents, surtout mon père et George, ont toujours rêvé de nous marier. Mais pour moi, Josefina n'a jamais été qu'une amie. Je suis désolé de ne pas t'avoir tout dit plus tôt, Ava.

Il marqua une pause, observant son visage pour y lire ses émotions.
— Mon père t'a-t-il dit autre chose ? ajouta-t-il, avec un ton empreint d'inquiétude.

Ava hésita un moment, se demandant si elle devait mentionner la proposition choquante de Paul. Juste au moment où elle s'apprêtait à parler, Charlotte fit irruption.
— Bonsoir, Julien ! dit-elle en le prenant dans ses bras avec affection.

Julien fit rapidement les présentations entre Ava et Charlotte, et, à son grand soulagement, le courant passa bien entre les deux femmes. Elles échangèrent quelques politesses et sourires sincères, ce qui apaisa momentanément les inquiétudes d'Ava.

Pendant ce temps, à l'autre bout de la pièce, Adrien fixait toujours intensément Ava. Son regard ne déviait pas, tandis que David s'approcha, souriant avec malice.
— Elle est vraiment jolie, la petite amie de Julien, n'est-ce pas ? glissa-t-il avec une pointe d'ironie.

Adrien hocha la tête, ses yeux toujours rivés sur Ava.
— Très. Elle a un côté naturel, brut... qui me plaît énormément. J'ai bien envie de la mettre dans mon lit, répondit-il, un sourire provocateur aux lèvres.

David éclata de rire et répondit d'un ton complice :
— Pour le bien de la famille, et surtout de tes parents, ne te gêne pas. De toute façon, aucune femme ne te résiste, beau-frère.

Adrien, flatté, répondit avec une arrogance palpable :
— En effet. Ce n'est pas un minable comme Julien qui m'arrêtera. Ah ah.

Pendant ce temps, dans un coin plus discret, Josefina et Isabelle discutaient de la situation.
— Elle est vraiment très jolie, cette Ava, reconnut Josefina, bien qu'une certaine jalousie transparaissait dans sa voix.

Isabelle, bien plus calculatrice, prit un ton rassurant.
— Ne t'inquiète pas, ma chérie. Tu es beaucoup plus belle et raffinée. Tu es la seule femme que je veux voir aux côtés de mon Julien. Je serai toujours de ton côté.

Elle prit Josefina dans ses bras, renforçant leur alliance silencieuse contre Ava.

L'atmosphère devenait de plus en plus tendue. Tandis qu'Ava sentait l'ombre de la famille de Julien peser sur elle, Julien lui-même commençait à comprendre que la soirée serait plus compliquée qu'il ne l'avait imaginé. Chaque regard, chaque sourire cachait une intention, une stratégie.

Ava savait que, tôt ou tard, elle devrait affronter la vérité et surtout décider comment naviguer dans cet univers familial où elle n'était clairement pas la bienvenue.

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