Débat contre combat

Chapitre 37 : Ma décision est prise

Cette nuit-là, après que les deux amants se soient retrouvés plus tôt dans la soirée, leur amour n'avait cessé de grandir au fil des heures. Plus heureux que jamais, plus amoureux que jamais, les deux hommes pouvaient enfin tirer un trait sur leur passé tumultueux pour recommencer un nouveau chapitre de leur histoire. Et cette fois-ci, un chapitre sans interruption, un chapitre sans point final, ni une fin douloureuse. Car ce soir-là, les choses étaient devenu bien différente.
Ils venaient de réaliser à quel point leur amour était bien plus fort que ce monde cruel qu'était la politique et ses dirigeants.
Car désormais, c'est ensemble, main dans la main, qu'ils allaient pouvoir traverser tous les ouragans qui allaient se mettre en travers de leur chemin.

Seul ils étaient fort, mais à deux, ils étaient invincibles. Désormais, l'avenir venait de leur ouvrir les bras, les accueillants dans la bienveillance, le respect et l'amour. Car finalement, rien n'était plus fort qu'un amour.
Un lien, une connexion invisible et inexplicable venaient de se former entre. Désormais, ils ne faisaient plus qu'un.

Habituellement, les nuits précédentes, Gabriel se réveillait toujours au beau milieu de la nuit, peinant à retrouver le sommeil qui pourtant, lui manquait tant. Perturbait par une multitude de regrets, même inconsciemment, son subconscient lui faisait rappeler la dur réalité de ses erreurs commises.
Cependant, désormais, ce n'était plus les remords et ses angoisses qui le sortait de son sommeil, mais belle et bien l'amour. L'amour pur, celui qu'on ne voit que dans les films. Ses nuits de solitude à broyer du noir n'était qu'un lointain souvenir qu'il allait tentait d'effacer de sa mémoire. Dorénavant, il n'était plus seul. L'homme dont il était follement amoureux était là, rassurant de par sa présence et de l'amour qui apaisait tous ses maux.

Gabriel ne trouvait plus le sommeil cette nuit-là. Mais contrairement aux nuits précédentes, il n'était plus à la recherche d'un sommeil forcé.
Les faibles rayons de la lune qui éclairaient partiellement la pièce étaient les seuls témoins silencieux de leurs retrouvailles.

Le jeune Premier Ministre ne résistait pas à vouloir effleurer de ses doigts, le torse nu de Jordan qui se trouvait sous ses yeux. Le jeune homme dormait paisiblement près de lui, c'était la plus belle vision que la nuit pouvait lui offrir. Plus beau qu'un coucher de soleil, plus beau qu'un clair de lune, plus beau qu'un ciel parsemé d'étoiles.

La peau si chaude de Jordan attirait Gabriel comme un aimant. Sans vouloir s'interdir de ce dont il avait était privé depuis trop longtemps à ses yeux, il vint déposer quelques baisers sur son épaule, puis sur sa clavicule pour finir dans son cou. Cette peau qu'il avait tant désiré par le passé était désormais à sa portée, pour lui tout seul. Il ne voulait plus laisser quiconque l'interdir de l'embrasser tendrement.

Sous les tendres baisers de Gabriel, sans un bruit, sans un mouvement, Jordan se réveilla, gardant ses yeux fermés simplement pour savourer chaque instant de tendresse que lui offrait son amant étendu contre lui. Le jeune homme se permit juste de déposer sa main sur celle du Premier Ministre qui était encore sur son torse.
Les baisers brûlants de Gabriel ne le laissait pas insensible, accélérant ses battements de cœurs qui battaient à l'unisson avec celui de son jeune amant, allongé contre lui.

Un petit soupir de désir venait de s'échapper entre les lèvres de Jordan, ce qui fit doucement sourire Gabriel qui comprit que son petit ami ne dormait finalement plus.
Serait-ce de sa faute ? Oui. Mais pouvait-on lui en vouloir ? Évidemment que non, car Jordan aimait ça. Se réveille involontaire de Gabriel, il pouvait en redemander chaque nuit.
Alors Jordan décala légèrement sa tête, laissant la liberté à son compagnon de l'embrasser à sa guise. Leurs jambes venaient de s'entrecroiser, puis doucement, Gabriel se retrouva sur l'homme qui désirait éperdument cette nuit-là. Ses baisers égarés venaient de se retrouver sur la joue de son amant, pour finalement arriver sur l'une de ses parties préférées du corps de Jordan : ses lèvres.
Les deux amants s'embrassaient tendrement, puis amoureusement, et pour finir, passionnément. Le jeune député déposa ses mains sur le dos de Gabriel qui vint le caresser avant de descendre jusqu'à ses hanches. Le jeune Premier Ministre l'avait senti sous lui, Jordan ne restait pas indifférent à la situation. Et lui non plus d'ailleurs.