Chapitre 23 : C'est terminé

344 29 14
                                    

Nous aurions pu penser que la tension romantique allait perdurer tout le long de ce séjour. Et bien peut-être que nous étions un peu trop naïf de penser que le bonheur n'arrive jamais seul. Car une mauvaise nouvelle venait de tomber.

Il était l'heure du petit déjeuné pour la petite troupe de boxe qui se tenait dans le restaurant habituel de l'hôtel.
Tout le monde était présent et s'imaginait déjà le déroulement de la journée. Piscine dans la matinée ? Journée plage dans l'après-midi ? Ou même une petite balade dans la ville ? Quoi qu'il en soit et qu'importe le programme, tout le monde se réjouissait de cette nouvelle journée dans le Sud Ouest de la Corse.

Seulement, une personne manquait à l'appel.
C'était Gabriel. Et cela ne lui ressemblait pas. Lui qui avait l'habitude de se réveiller tôt malgré qu'il soit en vacances, ce dernier n'avait toujours pas pointé le bout de son nez.

Alors que Jordan se réveillait gentiment en compagnie de son café et du petit-frère du Premier Ministre qui s'était installé à sa table, vit Gabriel entrer dans le restaurant. Son regard paraissait vide accompagné d'une touche de tristesse dans ses yeux. Jordan n'aimait pas ce genre de regard. Il savait à l'instant même que quelque chose venait de se passer.

Lorsque Attal vit le député Européen assit à la table, il se dirigea vers lui. Inconsciemment, il se pinça les lèvres
Gabriel ne prit même pas le temps de s'assoir qu'il demanda à Jordan :

- On peut discuter dehors ?

Jordan n'aimait pas ce genre de phrase. Il fronça les sourcils dans l'incompréhension mais sans dire un mot, il se leva et les deux politiciens se retrouva à l'extérieur, prêt de la piscine.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demandait Jordan en premier.

- Je dois repartir en France. Fit Gabriel d'une voix légèrement cassée.

- Quoi ? Mais pourquoi ? S'étonna Bardella encore confus en posant ses mains sur ses hanches

- Une urgence au travail apparemment. Répondit Gabriel en baissant les yeux.

- Mais tu es en vacances, tu aurais dû couper ton téléphone de travail. Fit Jordan qui ne voulait pas y croire.

- Je sais...

Jordan ne lâchait pas le visage attristé de Gabriel. Les doutes et la confusions se mit en envahir le cerveau du jeune député Européen.

- Ce n'est pas toi plutôt qui veut répartir vis-à-vis de ce qu'il s'est passé hier à la plage ? Osa demander Bardella.

- Non, je t'assure que non, c'est vraiment à cause du travail.

Jordan ne semblait pas convaincu de la réponse de Gabriel.
Il se demanda si hier à la plage il n'avait pas été trop loin avec le Premier Ministre.
Peut-être qu'il n'aurait pas dû commencer ce jeu qui ne pouvait que être dangereux que ce soit sur le plan personnel que professionnel.
Jordan baissa légèrement sa tête ainsi que son regard. Il s'en voulait.

- Jordan. Fit Gabriel en posant délicatement son doigt sous son menton pour lui relever la tête. Je te promets que je dois partir pour le travail et uniquement pour le travail. Ce qu'il s'est passé hier m'a beaucoup plu, j'y ai pensé toute la nuit. Mais mes obligations professionnelles m'obligent à devoir partir.

Jordan resta silencieusement. Les paroles de Gabriel l'avait touché et rassuré d'un côté. Cependant, il n'arrivait pas à mettre de mot sur ce qu'il ressentait à l'annonce du départ prématuré du Premier Ministre. Une chose était sûre. Les vacances sans Gabriel n'aurait plus le même goût maintenant qu'il y avait goûté.

Débat contre combat Où les histoires vivent. Découvrez maintenant