Chapitre 35 : À bout de souffle

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De retour à Paris, Jordan venait de se prendre les foudres de Marine lorsqu'elle avait vue son visage dont l'arcade sourcilière avait été le plus amoché. Sans même que Jordan n'est eu besoin de lui donne la moindre explication, Marine avait comprit.

- Je le savais que ça se finirait comme ça ! Qu'est-ce qu'il t'a prit, Jordan ! S'exclama Marine.

- Tu as vu toute la merde qu'il fout autour de lui ! Le mal qu'il a fait à Gabriel ?! Je n'allais pas le laisser s'en tirer comme ça !

- Mais Jordan ! Arrêtes de vouloir défendre Gabriel ! Et toi ?! Tu as vu le mal qu'il t'a fait ?!

Après les cris, un silence pesant s'installa dans la salle. Jordan baissa lentement la tête. Marine avait raison. Il souffrait encore profondément de l'absence de Gabriel. S'était-il servi de Stéphane pour évacuer toute la tristesse qu'il retenait en lui, à travers la violence ? C'était possible. Mais pas seulement. Cette vengeance lui avait aussi permis de se libérer d'un poids léger, tout en tenant la promesse qu'il avait faite à Attal.

- Je lui devais au moins ça. Fit doucement Jordan.

Marine soupira doucement en regardant son jeune protégé qui était définitivement encore éperdument amoureux de son ex amant. La douleur était encore vive et son cœur encore malgré tout, faible.

- Plus jamais je veux entendre que tu t'ai battu, tu es l'image du RN, alors montres sois exemplaire. Prononça lentement Marine. Maintenant, recentres-toi sur toi-même, s'il te plaît.

- Oui.

Malgré les remontrances de Marine, Jordan savait qu'elle était un soutien sans faille. Malgré tout, ses parole lui fit du bien. Elle avait raison.
Pourquoi continuait-il de défendre Gabriel alors que ce dernier l'avait quitté sans lui donner de réelle raison valable ? Il s'en fichait. Il s'était promis de régler les comptes à Stéphane. C'était chose faite désormais.

Les entraînements avaient repris et ces quelques heures en présence de ses jeunes boxers permettaient à Jordan de sortir de son quotidien et ainsi, oublier les sentiments qui lui pesaient lourdement sur son cœur brisé. Il devait cesser de penser à l'homme dont il était encore éperdument amoureux, même si cela lui pensait être une chose impossible à faire pour le moment.
Gabriel avait arrêté de venir voir son petit frère aux entraînements et finalement, c'était peut-être mieux ainsi pour le jeune entraîneur.

Après ce voyage en Corse, les enfants avaient créés une cohésion d'équipe encore plus belle que Jordan ne l'avait l'imaginé. Les enfants étaient soudés, tolérants et respectueux envers les un et les autres.

- Jordan ! S'écria un jeune garçon en courant vers son entraîneur.

- Comment tu vas, mon grand ? Demanda Jordan en s'accroupissant à sa hauteur.

- Qu'est-ce que tu as au visage ? Fit tristement le petit garçon.

- Oh, ça ? Ce n'est rien. Fit Jordan d'un sourire rassurant. J'ai fais un combat de boxe ce week-end.

- Mmh, t'as mal ?

- Un petit peu, mais ça va passer. Répondit Jordan en se mettant à sa hauteur. Il n'est pas là ton frère ?

- Non, il m'a juste accompagné jusqu'aux vestiaires mais il devait repartir. Fit Léopold.

- D'accord. Prononça doucement Jordan. Comment va-t-il ?

- Il est un peu triste en ce moment. Avoua le petit garçon. Il a tout le temps les yeux rouges.

- Pourquoi ? S'inquiéta le député. Est-ce qu'il t'a dit quelque chose ?

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