Chapitre 25 : L'invité surprise

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La première nuit de Jordan sans Gabriel dans la chambre d'à côté, lui avait paru étrange. En vérité, il n'avait pas beaucoup dormi. Un tas de questions l'avait empêché de trouver le sommeil. Il ne pensait qu'à Attal et cela lui suffisait pour s'interroger : qu'est-ce qu'il m'arrive ? Le jeune homme avait eu quelques conquêtes amoureuses par le passé, mais avec un jamais avec un homme. Il était indéfiniment perdu avec ses sentiments. Était-il amoureux du Premier Ministre ? Ressentait-il une réelle affection à son égard qui allait au delà de l'amitié ? Et pourquoi maintenant un homme ? Ou bien est-ce qu'il appréciait simplement la présence de Gabriel comme un bon ami et que subitement, un dérapage entre eux deux avaient eu lieu malencontreusement ?

L'appel du soir avec Gabriel lui avait plu. Beaucoup plu même. Et cela l'effrayait.
Jamais auparavant il n'avait ressenti de telle chose
pour un homme.
Jordan avait été ferme avec lui-même durant la nuit. "J'ai eu un moment de faiblesse, je ne ressens strictement rien pour Gabriel Attal."
C'était ses dernières pensées, qu'il s'était répété mille fois avant de s'endormir.

Le soleil commençait lentement à se lever sur la Corse. Tout les habitants de l'hôtel dormait un point fermé. Les rayons du jour transperçaient encore à peine les rideaux aux fenêtres. Une journée ensoleillée venait de s'annoncer.
Jordan dormait profondément. Inconsciemment, il savait que cette première journée entièrement seul n'allait pas être de tout repos. Il profita alors de l'occasion pour rattraper la courte nuit qu'il venait de passer, maximisant ainsi son repos, en dormant un peu plus longtemps ce matin.

Mais ça, c'est ce qu'il croyait.
Alors qu'il dormait paisiblement sur le côté, dos à la porte, son ordinateur portable encore ouvert sur le matelas du lit. Une main vint venir lui caresser son dos nu. Sur le moment, il ne réagissait pas. Jusqu'à qu'il réalise que ce n'est pas un rêve et que quelqu'un était réellement entré
dans sa chambre.
Il sursauta lorsqu'il comprit qu'il n'était plus seul dans la chambre. Ses yeux s'ouvrit en grand et se retourna brusquement.
Cet homme debout prêt du lit, se tenait ici, à peine visible dans la pénombre, un sourire en coin dessiné sur le visage. C'était Gabriel.
Il était bel et bien là. Jordan n'y croyait pas ses yeux. Était-il en train de rêver ? Comment le Premier Ministre pouvait être là ?

- Gabriel ?! Disait-il à haute voix comme pour lui faire prendre conscience que l'homme était définitivement là.

- Surprise. Murmura tendrement d'une voix douce le Premier Ministre.

Jordan attrapa sa main pour le tirer contre lui dans le lit. Le jeune Premier Ministre était encore vêtu de son pantalon de costume ainsi que de sa chemise blanche dont les manches étaient retroussées.
Gabriel se mit à rire lorsque Jordan l'entraîna sur le lit. Pour la toute première fois, les deux politiciens se prirent dans les bras, avouant réciproquement une marque d'affection.

- Je n'arrive pas à croire que tu sois là ! Comment c'est possible ? Tu avais du travail ! Questionnait Jordan qui se posait déjà un tas de question.

- J'ai réussi à finir plus tôt, alors je me suis dis, pourquoi pas revenir et terminer ses vacances avec vous. Fit Gabriel avant de marquer un temps de pose. Avec toi.

Jordan avait le regard qui pétillait qui se marié avec ses petits yeux du matin. Gabriel avait du mal à résister à ce genre de regard. Bardella ne pouvait s'empêcher de sourire. Il regarda les lèvres de Gabriel. Il ne pouvait plus tenir, il en mourrait d'envie. Mais il n'osait pas franchir le pas. Embrasser un garçon n'était pas aussi facile qu'il pouvait l'imaginer. Et, est-ce que Gabriel en avait envie lui aussi ? Est-ce que le dernier baiser échanger dans la voiture n'était qu'un moment de faiblesse entre les deux politiciens ?
Non, puisque Gabriel venait de balayer tous ses doutes. Le Premier Ministre venait de franchir la barrière que Jordan s'empêchait de passer. Il déposa délicatement une main sur la joue du Président du RN avant de venir frôler ses lèvres contre les siennes pour ensuite les embrasser tendrement.

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