Chapitre 32 : La descente aux enfers

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Gabriel et Jordan étaient désormais de retour à Paris. Après un séjour en Corse rempli d'émotions, de rires, et surtout d'amour, il était temps pour les deux politiciens de reprendre le chemin du travail. Les souvenirs de leurs escapades sur l'île et des moments partagés, loin des regards et des responsabilités, flottaient encore dans leurs esprits. Cette parenthèse leur avait permis de se retrouver, de s'aimer d'un amour mutuel, et de renforcer leur lien. Finalement, les histoires, les manigances qui avaient eu lieu n'avaient fait que de souder le lien qui les liés désormais.

Le vol retour avait été particulièrement émouvant, non seulement pour eux, mais aussi pour l'équipe de boxe qui les accompagnait. Après avoir passé une semaine tous ensemble à s'entraîner, à rire, et à partager des moments forts, les adieux à l'aéroport furent plus difficiles que prévu. Même pour Jordan, d'habitude plus détaché, une certaine mélancolie s'était installée. Bien qu'ils savaient que les entraînements allaient reprendre sous peu, cette semaine en Corse avait été si spéciale, si intense, que chacun avait le cœur un peu serré en quittant l'île. Une sorte de nostalgie collective s'était installée dans l'avion, un sentiment partagé d'avoir vécu quelque chose de fort, d'exceptionnel. Paris les attendait, avec ses défis et son rythme effréné, mais tous gardaient en eux un peu de cette chaleur corse, comme un réconfort pour les jours à venir.

De retour à leur responsabilités, le premier jour de travail avait été tout de même particulier pour les deux garçons. Tous deux devaient cacher cet amour éclatant qui brûlait en eux. Même s'ils avaient peu de chances de se croiser dans le cadre professionnel, Jordan était très explicite dans son attitude. Son visage trahissait ses émotions : son sourire ne le quittait plus, et il rayonnait d'une énergie nouvelle. Quiconque l'observait de près pouvait deviner qu'un changement s'était opéré en lui, et l'amour n'y était pas pour rien.

Quant à Gabriel, il optait pour une plus grande discrétion. Pourtant, il ne cessait de penser à Jordan. Son visage, ses gestes, leurs souvenirs récents occupaient son esprit à longueur de journée, parfois au point de le distraire dans ses tâches. Mais un autre sentiment planait en lui, un mélange d'appréhension et d'incertitude : la crainte de croiser Stéphane, son ex-petit ami. Depuis leur retour de Corse, il n'avait reçu aucune nouvelle de lui. Était-ce bon signe ? Ou au contraire, le silence cachait-il une tempête à venir ?

Après leur première journée de travail, Gabriel était rentré chez Jordan, comme ils l'avaient convenu. Les deux hommes ne voulaient plus passer du temps loin l'un de l'autre. Leur lien, récemment renforcé par leur séjour, était devenu si fort qu'ils avaient besoin d'être ensemble dès que possible.
Cependant, si Gabriel allait passer quelque temps chez Jordan, ce n'était pas seulement pour passer du temps, même si ils ne crachaient pas sur cette idée. Mais c'était également pour échapper à Stéphane qui l'avait menacé par SMS il y a quelque jour car : « quand tu rentres, je vais régler mes comptes avec toi ! » ce n'était qu'une infime partie de ses menaces de rages.

Jordan était rentré plus tôt ce soir. Et en attendant Gabriel, il avait eu le temps de réparer de dîner. Il voulait surtout se montrer à la hauteur pour l'homme dont il était tombé amoureux et qui le rendait si heureux.

Il était un peu moins de 19 heure lorsque Gabriel venait de passer le pas de la porte. Jordan l'accueillit avec son éternel sourire, mais il remarqua rapidement que quelque chose tracassait Gabriel.

- Ça va ? Demanda Jordan avant de lui faire tendre baiser.

- J'ai rendez-vous demain à l'Elysée. Fit Gabriel.

- Pour quoi faire ? S'étonna le député.

- Certainement pour me parler du fait qu'on a était vu à l'aéroport. Soufflait-il.

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