Chapitre 21 : Le premier qui ose

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« Je sais ! Mais je suis en vacances ! Ce n'est pas pour être scotché à mon téléphone tout le temps ! »

« Le t-shirt à l'appart c'était à un de mes collègues lorsque je m'étais renversé du coca sur moi quand j'ai bossais chez lui ! »

« Je me prends la tête déjà toute l'année ! Ce n'est pas pour qu'on vienne me faire chier quand je me tape qu'une semaine de vacances dans l'année ! »

La matinée avait pourtant si bien commencé pour Monsieur Attal.
Il est vrai que depuis son arrivé en Corse, il avait envoyé à peine quelque texto à Stéphane, son petit ami.
Gabriel avait toujours un coup d'avance sur tout le monde. Sauf cette fois-ci. Le t-shirt que Jordan avait oublié chez lui la dernière fois, traîné encore chez le Premier Ministre. Un détail qui lui avait échappé. Sauf à Stéphane.
Le jeune ministre de l'Europe et des Affaires Étrangères avait mit la main dessus. Il savait pertinemment d'après la taille du t-shirt qu'il n'appartenait à aucun des deux. De plus, depuis son arrivé en Corse, Gabriel n'avait eu que très peu de contact avec son petit ami qui était toujours au travail en France. Et forcément, Stéphane avait constaté de changement de comportement de la part de son copain. Gabriel était devenu, inconsciemment, plus distant, moins communiquant avec Stéphane. Et c'était signe de mauvais présage.
D'autant plus, pour la première fois, ou plutôt, pour une seconde fois, Attal avait mentit sur ses vacances en Corse. Il avait mentionné qu'il partait simplement avec son petit frère pour une semaine de tranquillité entre frangin mais il avait omis de dire qu'il partait aussi et surtout avec le Président du Rassemblement National. Attal savait que cet acte pouvait avoir de lourde conséquences sur ses fonctions de Premier Ministre et même pour sa carrière politique tout entière. Mais jusqu'à maintenant, il ne regrettait à aucun moment d'être parti. Même la dispute téléphonique avec son petit ami ne l'avait pas refroidit à l'idée d'être parti.

Tout le monde s'était réuni dans le restaurant de l'hôtel pour prendre le petit déjeuné.
Jordan était assis à une table avec Léopold, qui peinait encore à s'intégrer dans un groupe d'ami.
Lorsque Gabriel retourna s'assoir à la table de Jordan et de son petit-frère, Jordan remarqua instantanément que quelque chose avait changé. Sa si bonne humeur matinale s'était presque éteinte.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demandait Jordan en regardant Gabriel.

- Rien. Souffla doucement.

Il n'osait pas vraiment lui parler de son petit ami. C'était un sujet qu'ils n'abordaient jamais entre eux.

- Tu peux me parler, si tu as envie, même si c'est du boulot. Fit Bardella.

- Rien... c'est juste que... Souffla une nouvelle fois Gabriel en levant les yeux au ciel. Stéphane m'a prit la tête déjà ce matin.

- Ah. Dit simplement Jordan. Et... ça va ?

- Oui, oui. Juste qu'il trouve que je ne lui donne pas assez de nouvelles.

- Mais tu es en vacances.

- C'est ce que je lui ai dis.

- Ça lui passera, essais juste de l'appeler au moins une fois par jour, ça le rassura. Conseilla Jordan.

- Et j'ai toujours ton t-shirt chez moi.

- Il t'aide à t'endormir j'imagine ? Fit Jordan en lâchant un petit sourire qui grandissait peu à peu en regardant Attal.

Gabriel n'avait pas eu de réaction instantanée sur le moment. Jusqu'à qu'il réalise ce que Jordan venait de lui dire. Il tourna sa tête vers lui en fronçant les sourcils tout en ne pouvant de s'empêcher de sourire.
C'était un des pouvoirs que Jordan avait sur Gabriel. Car même dans une situation peu agréable, Jordan arrivait à lui faire décrocher un sourire.
Bardella posa une main sur la cuisse du Premier Ministre.

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