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Salem aleykoum ;)

Bonne lecture ;)

Trente minutes après nous étions arrivés devant chez moi. Sans perdre de temps j'ouvre la portière pour descendre prête à monter , mais monsieur n'était pas du même avis......

Ibrahim : tu fou quoi toi, tu voit pas y'a que des keumé ?

Moi : j'allais monter directement.....

Lui : m'en branle tu m'attend....

Moi : j' te jure que tu me fatigue, on peut pas passer une journée sans s'embrouiller ou c'est trop demander ?? , on était bien avant ? C'est quoi le problème.......??

Lui : comment c'est quoi le problème, tu te maquille comme une pu.......

Il n'a même pas finit sa phrase que je me suis déjà placée devant lui, je le fixait, même pas énerver mais juste fatigué, fatigué de cette situation, car j'ai l'impression que j'ai beau faire tout, ça ne change rien.

Moi : finit ta phrase...

Lui :.....................

Moi : finit qu'est ce qu'il y'a ??? T'arrive pas ?? Honte à toi... Et après c'est moi la gamine, comment ?? Juste explique comment un homme peut insulter sa femme de pute ??? Putain mais......

Il s'est approcher de moi pour me faire un boussa au front, mais je me suis décalé..... Sa marchera pas cette fois....

Moi : on peut monter s'il te plaît ?

Lui : smeh w'allah je.....

Moi : je veut pas t'entendre je veut juste monter chez moi.....

Lui : hmm....

On s'avance vers l'entrée du bloc, et comme à chaque fois , je remarque l'aura d'Ibrahim dégage. Tous les gars assis ou adossés autour baissent la tête dès qu'ils le voient arriver.

Les gars : Selem chef...

Je ne comprends toujours pas pourquoi ils l'appellent "chef", et franchement, je m'en fou *au moment même je m'en foutais mais si seulement j'avais su*....  Ibrahim, lui, leurs adresse même pas la parole. Il marche droit, la tête haute et  je sens que ça le satisfait, cette façon qu'ils ont de se comporter devant lui. Il me tien  par la main. Pas juste par affection ou tendresse... Non, cette main qu'il serre, c'est une déclaration, une manière de leur montrer que je suis à lui, que personne ne doit oser s'approcher ou même me regarder. Il veut que ça soit clair pour tous.

Je sens son emprise, elle est plus forte que d'habitude, presque possessive. J'aimerais m'en défaire, mais je garde le silence. De toute façon, mes pensées sont déjà ailleurs, tout ce que je veux, c'est retrouver ma mère et mon père qui, pour une fois, est là aujourd'hui.

Moi, je reste silencieuse à côté, juste concentrée sur une chose : rentrer chez moi. Cette main qu'il me tient, bien que symbolique pour lui, me pèse. Je veux juste la lâcher, être libre, ne serait-ce qu'un instant.

Arrivés dans le hall, il ne desserre pas son étreinte. Pas encore. Sa main ferme sur la mienne continue de dire aux autres que je suis à lui. On monte en silence, moi perdue dans mes pensées, lui tendu mais impassible.

Une fois devant la porte de l'appartement, il  relâche finalement sa prise, comme s'il savait qu'ici, dans l'enceinte de ma famille, il n'avait plus besoin de jouer ce rôle de "protecteur". Je frappe doucement à la porte, et ma mère l'ouvre presque aussitôt.

Yemma : benthii !  * elle m'a sauter dessus *

Moi : yemma tu m'étouffe.....

Elle : bele3 hmara, Ibrahim weldi lebes?  Allez, entrez vite, ton baba est dans le salon, il vous attend.

Je Me Déteste Par Ce Que Je T'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant