Harry Potter-Black-Lupin Tome II

15. Suivre les araignées

Le lendemain matin, le départ de Dumbledore devint officiel.
En effet, le Professeur McGonagall occupait maintenant le poste de Directrice, en plus de ses obligations en tant que Professeur de Métamorphose. 

La nouvelle du départ de Dumbledore choqua trois Maisons sur quatre.
En effet, pour les Serpentard, Dumbledore n'était qu'un Directeur qui ne les aimait pas particulièrement.
Seul Malfoy et sa bande furent réellement heureux de cette nouvelle. 

Harry, lui, n'était pas très touché par le départ de Dumbledore.
Cependant, il était d'accord avec Hagrid, son départ allait causer plus de mal que de bien, surtout dans la situation actuelle. 

Deux mois passèrent ainsi, Blaise et Harry faisaient tout leur possible pour réconforter Astoria et Ginny.
En effet, la rousse semblait maigrir a vu d'œil, bien qu'Harry ne comprenne pas pourquoi.
Après tout, aucun des Weasley n'avait été agressé, même si l'adolescent ne serait pas contre, pour le dernier né.
En effet, Ron Weasley faisait partie de ceux qui accusaient les Serpentard de tout ce qu'il se passait à Poudlard, les insultant dès qu'il les croisait dans les couloirs. 

Alors que l'Héritier Black pensait à la jeune rousse, il la vit entrer dans la Grande Salle, les yeux rougis avec des cernes visibles.
Mais au lieu de se diriger vers la table des Serpentard, elle se dirigea vers son frère et Potter.
Alors qu'elle ouvrait la bouche pour parler, Weasley lui lança un regard noir et l'envoya manifestement dans la bouse de dragon. 

La Première Année se releva dignement, bien qu'on voie qu'elle avait envie de pleurer. 

- Et après tu te demandes pourquoi j'ai fait le choix d'aller à Serpentard, Ronald Weasley ! s'écria-t-elle, attirant tous les regards.
Tu n'as jamais été là pour moi, et c'est pire depuis le début de l'année.
Mais bon, je ne n'attendais pas moins d'un type qui n'est même pas capable de dépasser ses préjugés stupides pour sa sœur ! 

Sur ce, elle tourna les talons et sortit de la Grande Salle, alors que les autres frères Weasley se regroupaient autour du plus jeune pour lui demander des explications. 

Harry sortit de la Grande Salle et se dirigea vers les cachots, inquiet pour la petite Ginny.
En entrant, il vit Blaise et Astoria ensemble sur le canapé, les yeux tournés vers l'escalier menant aux dortoirs des filles. 

- Ginny vient de passer ? s'enquit-il auprès de son ami. 

- Oui, répondit Blaise d'une voix absente. 

- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-il, inquiet par le ton du jeune Zabini. 

- Elle est entrée en pleurant, raconta Astoria.
Et avant qu'on n'ait pu aller la voir, Malfoy l'a insulté... 

- Continue, la pressa Harry en comprenant qu'elle n'avait pas tout dit. 

- Elle s'est tournée vers lui, l'a giflé et lui a dit 'Je préfère être pauvre que d'être un crétin arrogant tel que toi, et tu sais quoi, Malfoy : tu as exactement les mêmes réactions que Potter et mon frère, tu devrais en être fier.'
Ensuite, elle est partie dans le dortoir. 

- Elle a été géniale ! s'exclama finalement Blaise, un grand sourire aux lèvres. 

Harry eu un sourire en coin, heureux que la jeune Weasley reprenne du poil de la bête. 

Le soir même, lui et Blaise s'installèrent dans un coin de la Salle Commune pour pouvoir parler de la situation et de ce qu'ils savaient déjà. 

- On sait que tout cela a un lien avec Tom Jedusor, qui était élève quand Dumbledore était Professeur de Métamorphose.
Et que ce cher Tom a fait accuser Hagrid pour le faire renvoyer, ce qui a très bien marché.
On sait que la chose responsable de toutes les agressions est censée tuer, mais que pour l'instant, elle ne fait que pétrifier.
Hagrid a été arrêté une seconde fois, et Dumbledore suspendu.