Harry Potter-Black-Lupin Tome II

18. Dobby, l'Elfe libre

A peine la porte était-elle ouverte qu'un 'GINNY !' et un 'HARRY !' tonitruant retentirent.
Blaise ne put qu'observer ses deux amis être pris dans des étreintes à couper le souffle en essayant de ne pas trop rire.
Son rire se coinça cependant dans sa gorge en voyant le visage de son Directeur de Maison.
Il baissa la tête et s'assit sur une des trois chaises libres.

Harry, quant à lui, essayait de ne pas mourir asphyxié sous l'étreinte de son Parrain, qui lui comprimait quelque peu la cage thoracique.

- Sirius, je voudrais respirer, s'il-te-plaît, croassa-t-il.

- Désolé, fit celui-ci en se reculant.
Mais par Merlin, Harry, tu saignes !
Remus !

Le Loup-Garou se précipita vers son pupille, agitant sa baguette au-dessus de son bras, stoppant efficacement le saignement.
Il changea également les bandages, ceux qu'Harry avait invoqué dans la Chambre était en effet plein de sang.

Quand l'adolescent réussi à se dégager de ses Tuteurs, il put voir que de nombreuses personnes étaient présentes dans le bureau : le couple Weasley, qui serrer encore Ginny dans leurs bras, les Potter, Sirius et Remus, ainsi que les Professeurs Dumbledore, McGonagall et Rogue.

- Je vous demanderais de vous asseoir jeunes gens, intervint Dumbledore.

Harry et Ginny obéirent, se plaçant sur les chaises vers Blaise, Harry prenant soin de placer Ginny entre eux.
L'Héritier Black plaça une main sur le bras de la rousse, l'encourageant silencieusement à parler.

- Pendant les vacances, j'ai trouvé un petit cahier dans mes affaires, commença-t-elle.
Je me suis dit que Maman me l'avait acheté pour mon entrée à Poudlard et j'ai décidé de m'en servir comme Journal Intime.
Et le Journal s'est mis à me répondre.
Je me suis dit que c'est normal, qu'il était surement enchanté pour ça...

- Enfin, Ginny ! l'interrompit son père.
Combien de fois t'ai-je dit de te méfier des objets vivants si tu ne vois pas où se trouve le cerveau ?!

- Vous ne pouvez pas la blâmer d'avoir voulu un peu de soutien ! intervint Blaise d'une voix froide.
Depuis sa Répartition, presque aucun de ses frères ne lui parle !
Elle n'a plus que nous, mais les amis ne remplacent pas la famille !
Il est normal qu'elle ait voulu se confier à quelqu'un qui ne la jugerais pas !

- M. Zabini... intervint doucement le Directeur.
Continuez, jeune fille.

- Au bout de quelques semaines, je me sentais bizarre, reprit la Première Année, les larmes coulant sur ses joues.
J'avais des trous de mémoire, je me suis retrouvée plusieurs fois avec des plumes sur moi alors que je ne savais pas d'où elles venaient, et aussi avec de la peinture rouge.

Elle renifla avant de s'essuyer les joues, effaçant les traces de larmes et elle se redressa sur son siège, le dos droit.
Les Serpentard ne montraient pas de signes de faiblesses, et elle était une Serpentard, quoi qu'en pensent ses frères.

- J'ai jeté le Journal dans les toilettes de Mimi Geignarde, mais j'ai vu qu'Harry l'avait trouvé, continua-t-elle.
Je l'ai récupéré il y a un mois et aujourd'hui, je me souviens juste m'être senti lourde avant de me réveiller dans la Chambre des Secrets à côté d'Harry.

- Si vous pouviez continuer, Messieurs Potter-Black-Lupin et Zabini.

- On a trouvé le Journal dans les toilettes de Mimi Geignarde le jour de la découverte de Finch-Fletchley et de Sir Nicholas, dit Harry.
La veille du match Gryffondor-Poufsouffle, j'ai réussi à communiquer avec lui et il m'a montré un souvenir datant de la première ouverture de la Chambre.
Jedusor voulait me faire croire qu'Hagrid était le responsable, mais ce n'était pas vraiment crédible.
Puis Théo et Daphné ont été pétrifiés, alors on a voulu aller voir Hagrid.
C'est le soir où il s'est fait emmener.