La pluie tambourinait contre les vitres de la bibliothèque, créant une atmosphère calme et mélancolique. J'étais assise à une table au fond de la pièce, entourée de livres poussiéreux, essayant de me plonger dans mes études. Mais ma concentration était chancelante. Mes pensées revenaient sans cesse à Lysandre. Il hantait mes rêves, mes réflexions, chaque battement de mon cœur.
Alors que je feuilletais distraitement un livre sur l'histoire de la ville, un bruit de chuchotements attira mon attention. Deux élèves, assis à quelques tables de moi, discutaient à voix basse, mais leur conversation semblait trop captivante pour que je puisse ignorer. Je tournai légèrement la tête, curieuse.
-«As-tu entendu parler de l'histoire de Mr. Blackwood ? Notre professeur » murmura l'une d'elles. «Il paraît qu'il a un passé trouble.»
Mon cœur se serra à ces mots. Même en l'absence de Lysandre, il parvenait à m'atteindre. Je tentai de me concentrer sur ma lecture, mais l'envie d'écouter plus attentivement me tiraillait.
-«Oui, j'ai entendu dire qu'il avait perdu son fils,» continua l'autre élève. «C'est pour ça qu'il est si distant, tu sais ?»
Une vague d'émotion m'envahit. Je restai figée, mon livre oublié devant moi. La mention de Keyl, mob agresseur me frappa comme un coup de poing. J'avais déjà soupçonné une souffrance profonde derrière son regard, mais entendre ça me fit réaliser à quel point il devait porter un poids énorme.
-«C'est horrible,» dit la première fille, son ton mêlant sympathie et curiosité. «Ils disent qu'il a dû quitter son ancien emploi à cause de ça. Il n'arrive pas à se remettre.»
Je me penchai un peu plus près pour ne rien manquer de la conversation, fascinée et horrifiée à la fois. Une douleur intense pour un père. Cela pouvait expliquer tant de choses, ses hésitations, son attitude protectrice, ce besoin de vouloir faire les choses biens avec moi.
-«Il paraît qu'il a même quitté la ville pendant un moment,» ajouta l'autre, son regard se tournant vers la fenêtre comme si elle y voyait des souvenirs. «Les gens disent que sa famille l'a vraiment brisé.»
Je frémis. L'idée qu'un homme comme lui, qui semblait si fort et si calme, ait subi une telle perte était dévastatrice. Ça me perturbait, mais aussi, étrangement, ça me rapprochait de lui.
Je pensais à ma propre histoire, à mes propres douleurs, et je réalisai que nous étions tous deux des survivants de nos propres tragédies. Peut-être qu'il y avait quelque chose de commun entre nous, quelque chose que je n'avais pas encore osé explorer.
-«On ne sait même pas comment il a perdu son fils,» murmura la première fille, brisant mes pensées. «C'est trop triste, non ? Il doit se sentir tellement coupable.»
Le mot « coupable » résonna en moi. Je l'avais ressenti pendant si longtemps, comme si j'étais enchaînée à un passé que je ne pouvais pas changer. Peut-être que Lysandre vivait la même chose.
Les filles continuèrent à discuter, mais je perdis rapidement le fil de leurs mots. Je me levai lentement, le cœur lourd mais aussi étrangement léger. Je sortis de la bibliothèque, mon esprit bouillonnant d'un mélange d'émotions. La pluie tombait toujours, mais je me sentais un peu moins seule, comme si comprendre sa douleur me donnait une petite lueur d'espoir.
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Buongiorno amoriii, j'espère que vous allez bien, ☺️☺️, ce chapitre est un peu court mais je me suis dit qu'il n'avait pas besoin de plus, je suis preneuse pour toutes sortes d'idées de scènes qu'il pourrait se passer 😘
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Born to run away
Romantik« Fuir, ce que je sais faire le mieux au final » je dois tenir ça de mon père sans doute qui partait de la maison après nous avoir détruit. J'ai toujours su que fuir mes problèmes allait me retomber dessus mais pour l'instant ça me convient. On peut...
