Chapitre II

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Concupiscence.

« Hour after midnight, think about you
Don't know how it started, always bleeds through
Feel you runnin' on my mind, creeping up and down my spine
No one thinks like you and I»


« Hour after midnight, think about you Don't know how it started, always bleeds through Feel you runnin' on my mind, creeping up and down my spine No one thinks like you and I»

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Le prince était venu. 

Son prince était enfin venu pour elle. 

Le cheval n'était peut-être pas blanc, il n'était peut-être pas un sorcier, encore moins un sang-pur. Mais est-ce que cela avait vraiment une importance ? Il n'avait pas eu besoin de magie pour l'ensorceler, pas de ce sang pour qu'elle lui soit déjà totalement dévouée. Une part de Mérope cherchait à lutter, la voix de son père mêlée à celle de Morfin répétant que c'était la pire des hontes, une insulte à Salazar. Mais Salazar avait-il les cheveux de Tom, ses mains, ses yeux, sa voix ? Salazar pourrait-il l'emmener loin de cet enfer, de sa propre chair ? 

Mais voudrait-il d'elle ? Mérope ne s'était jamais vraiment vue dans autre chose que dans son couteau, ou que dans une flaque boueuse, mais elle savait que ce n'était pas vraiment reluisant. Elle n'avait pas une apparence aussi propre et rangée que la sienne, rien ne semblait en ordre à vrai dire chez elle. Mérope était comme son frère, un hasardeux brouillon, un essai auquel on ne croit pas dès  l'instant où on l'a commencé. Leurs parents n'avaient probablement fait des enfants que pour la pérennité des Gaunt, certainement pas pour fonder un heureux foyer. Tom lui avait du être aimé, choyé, adoré par des parents heureux chaque jour de le voir grandir un peu plus. Peut-être qu'une part d'elle le haïssait pour cela. 

Tom était une insulte vivante. Un douloureux rappel de sa pauvreté, une brève vision de la beauté avant de retourner auprès de sa famille tordue. Il était une remise en cause du peu de choses que lui avait apprises son père : de l'infériorité des moldus. Merlin, rien chez Tom ne semblait se rapprocher de la bassesse, cet être sûrement divin. 

Ses pensées avaient mené Mérope très loin de la réalité, très loin du panier de champignons qui était posé à ses pieds, très loin du sceau qu'elle remontait du puits, très loin de leur maison, si loin qu'elle n'entendit pas les pas derrière elle. Elle ne fut réveillée que par la main se posant sur elle, que par la vision d'une autre attrapant la corde, que par le souffle contre son oreille. 

Son cœur se souleva. 

La peur. 

Elle savait pertinemment de qui il s'agissait. 

Le serpent chuchota à son oreille : 

- Tu es étrange. Pourquoi est-ce que tu mets une demi-heure pour remonter l'eau ?

Morfin avait une voix singulière, le genre qu'on n'oublie jamais après l'avoir entendue, elle poursuivait Mérope partout, même dans ses rêves. Mais le problème avec cette voix n'était pas sa singularité, peut-être même que mise au service de quelqu'un d'autre elle aurait pu être un atout de taille, mais elle était à Morfin, Morfin et toutes les monstruosités tordues qui franchissaient ses lèvres. 

la créature du sous-bois [MEROPE x TOM RIDDLE SR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant