FOLLE DE DÉSIR TOME 3

UN NOUVEAU SOUFFLE DE VIE

Les jours qui suivirent la mystérieuse rencontre au café furent marqués par une tension palpable. Nayman et Lauren ne cessaient de réfléchir aux implications des révélations qu'ils avaient découvertes dans l'enveloppe. Cependant, malgré cette ombre qui planait sur eux, une lumière nouvelle venait illuminer leur quotidien : l'imminente arrivée de leur enfant.
Lauren, de plus en plus proche du terme de sa grossesse, se concentrait sur cette nouvelle vie qui grandissait en elle. Nayman, malgré ses inquiétudes, faisait de son mieux pour rester serein, se consacrant entièrement à la préparation de l'arrivée du bébé. Le temps semblait suspendu entre l'attente de ce nouveau souffle de vie et la menace inconnue qui les guettait.

Un soir, alors que le crépuscule enveloppait Paris d'une douce lueur orangée, Lauren ressentit les premières contractions. D'abord faibles, elles devinrent rapidement plus intenses, signalant que le moment était enfin venu. Nayman, bien que nerveux, garda son sang-froid. Il avait tout préparé en avance et, sans perdre de temps, ils prirent la direction de la clinique.
La clinique où Lauren devait accoucher était un établissement réputé, niché au cœur de Paris.
Greco et Monica, les parents de Lauren, avaient fait le voyage depuis New York pour être à ses côtés. Ils avaient été présents tout au long de cette période, soutenant Lauren et Nayman dans ces moments d'attente.

À leur arrivée, le personnel les accueillit avec efficacité et gentillesse, guidant Lauren vers la salle d'accouchement. Greco, qui d'ordinaire affichait un calme olympien, ne parvenait pas à cacher son excitation mêlée de nervosité. Monica, quant à elle, n'avait de cesse de serrer la main de Nayman, partageant avec lui un sourire rassurant.

Les heures passèrent dans une attente fébrile. Nayman, bien qu'inquiet, ressentait un mélange de joie et d'appréhension. Chaque cri, chaque murmure provenant de la salle d'accouchement le plongeait dans un océan d'émotions. Il était sur le point de devenir père, un rôle qu'il avait toujours souhaité mais qui, maintenant qu'il était imminent, l'emplissait d'une révérence nouvelle.
Enfin, après ce qui sembla être une éternité, un cri perça l'air. Un cri de vie, un cri qui fit frémir Nayman jusqu'au plus profond de son être. Un instant plus tard, une sage-femme sortit de la salle, le visage rayonnant.

« Félicitations, Monsieur Johnson, » dit-elle en souriant. « Vous êtes l'heureux papa d'une petite fille en parfaite santé. »

Nayman sentit ses jambes trembler sous l'émotion. Il se tourna vers Greco et Monica, qui avaient les larmes aux yeux. Sans attendre, il se précipita dans la salle où Lauren, épuisée mais rayonnante, tenait dans ses bras leur fille.

« Regarde, Nayman, » murmura Lauren, ses yeux brillants de larmes de bonheur. « Elle est parfaite. »

Nayman s'approcha, le cœur débordant d'amour, et posa délicatement une main sur la petite tête du bébé. Elle avait les yeux fermés, mais son visage était serein, apaisé. Il sentit son cœur se serrer d'une tendresse infinie. Cette petite fille représentait tout ce qu'il avait toujours désiré : un avenir, un espoir, une nouvelle chance de vivre pleinement.

« Elle est magnifique, Lauren, » dit-il d'une voix émue. « Comment devrions-nous l'appeler ? »

Lauren leva les yeux vers lui, un sourire radieux illuminant son visage. « Mentissa, » chuchota-t-elle. « Pour qu'elle porte un peu de ton passé en elle, mais qu'elle soit aussi notre avenir. »

Les mots de Lauren le touchèrent profondément. Il acquiesça, incapable de parler, et déposa un baiser sur le front de sa femme et de sa fille. Mentissa.
Ce nom, porteur d'un passé douloureux, devenait désormais un symbole de renaissance, d'espoir, de vie.
Quelques instants plus tard, Greco et Monica entrèrent dans la chambre, les yeux humides de larmes de joie.
Monica s'approcha en premier, prenant délicatement le bébé dans ses bras. Elle la regarda avec tendresse, caressant doucement ses petites joues.

« Oh, Lauren, elle est parfaite, » murmura Monica, émue. « Je suis si heureuse pour vous deux. »

Greco, d'ordinaire si stoïque, ne put retenir ses larmes en tenant sa petite-fille pour la première fois. « Elle est magnifique, ma chérie, » dit-il à Lauren en lui souriant, les yeux brillants. « Vous avez fait un travail formidable, tous les deux. »

Les heures qui suivirent furent remplies de douceur et de tendresse. Nayman et Lauren savouraient chaque instant, chaque regard posé sur leur fille. L'inquiétude qui avait pesé sur Nayman ces derniers jours semblait s'être dissipée, remplacée par une paix intérieure qu'il n'avait plus ressentie depuis longtemps.
Le lendemain matin, alors que les premiers rayons du soleil entraient timidement par la fenêtre, Nayman se tenait à côté du berceau de sa fille. Il la regarda dormir, paisiblement, et sentit une détermination nouvelle se former en lui.
Peu importe les défis qui les attendaient, il protégerait Lauren et Mentissa de tout son être. Il ferait en sorte que rien ni personne ne vienne troubler ce bonheur qu'ils avaient enfin trouvé.

Lauren, encore allongée dans son lit, l'observa silencieusement. Elle savait que Nayman portait en lui des fardeaux qu'il ne partageait pas toujours, mais en cet instant, elle ne vit en lui qu'un homme comblé, prêt à tout pour sa famille.

« Nayman, » l'appela-t-elle doucement. Il se tourna vers elle, ses yeux rencontrant les siens. « Nous sommes ensemble dans cette aventure. Quoi qu'il arrive, nous ferons face, ensemble. »

Il s'approcha d'elle, prit sa main, et la serra doucement. « Je le sais, Lauren. Et c'est tout ce dont j'ai besoin pour affronter l'avenir. »

Dans cette chambre baignée de lumière, entourés de l'amour de leurs proches, Nayman et Lauren savaient que, malgré les épreuves passées et à venir, ils avaient enfin trouvé leur ancre, leur raison de se battre : Mentissa, leur petite fille, symbole d'un avenir radieux.