Calista

Chapitre n°6

10 juillet 2024
Malaga, Espagne
Pdv Hector Fort

Le soleil commençait à se lever de plus en plus sur Malaga. Nous étions sur le terrain en train de nous entrainer, malgré le fait qu'on ce soit levé bien plus tôt que d'habitude afin d'échapper à la chaleur écrasante du sud de l'Espagne, au bout de deux heures nous étions tous à bout de souffle et nous mourions de chaud.

Ce stage était particulièrement exigeant, il fallait que nous nous donnions au maximum, on voulait tous faire nos preuves afin d'espérer pouvoir être titulaire. Mais ce matin, j'étais particulièrement distrait, ce qui était inhabituel chez moi. Mes pensées étaient toutes dirigées vers une petite blonde qui faisait battre mon cœur bien trop vite pour que ce soit normal.

Dès la première fois que je l'avais aperçu dans le bureau de Manuel, elle m'avait troublé, ses yeux bleus clairs, ses longs cheveux blonds. Elle était délicate et discrète, j'avais été rapidement frappé par son sourire resplendissant et son regard fuyant. Et les moments que nous avons pu passé ensemble depuis le début de stage venait me confirmer mes propos. Cette fille là, n'allait pas rester une simple stagiaire à mes yeux. Et même si je ne voulais pas l'admettre Lamine avait eu raison depuis le départ.

    Sur le bord du terrain je l'aperçu, elle était concentrée sur son appareil photo essayant de prendre les meilleurs clichés de nos efforts sur le terrain. Elle portait un top bandeau blanc avec des fleurs bleus et un pantalon blanc, à ses pieds elle avait ses fidèles sambas j'avais l'impression qu'elle les retirait jamais. Elle rayonnait sous le soleil de Malga.

    Soudain, elle retirait son œil de derrière l'objectif et relevait le regard pour nous observer sur le terrain. Ses yeux bleus croisaient les miens, elle me fit un grand sourire qui me réchauffait le cœur. Purée j'étais foutu.

-Oh gros tu regardes quoi comme ça ? Me lançait Pablo intrigué par le fait que je sois déconcentré de l'entraînement.
-Euh nan rien, je réfléchissais à un truc comme ça. Lui mentais-je.
-Ouais ouais c'est ça, jamais tu vas assumer ou quoi. Intervenait Lamine qui avait suivi la discussion.

    Il allait jamais lâcher ma veste celui là. Je lui en ai bien trop dit hier soir. J'aurais du la fermer.

    J'essayais de me reconcentrer sur mon entraînement, mais c'était compliqué, mon regard dérivait toujours vers Calista. Je n'étais pas dupe, j'avais bien vu son regard restait un peu plus longtemps sur moi que sur les autres joueurs. L'idée que mes efforts puissent être observés et enregistrés par son œil d'artiste me plaisait beaucoup. Me poussant alors à me donner à fond jusqu'à la fin de l'entraînement.

   
    On était maintenant tous assis à table pour déjeuner après l'entraînement intensif de ce matin. Je mourrais de faim, et ne perdais pas de temps avant de dévorer mon plat de pâtes.
Étant tous fatigués de ce matin, les discussions se faisaient un peu moins énergiques que d'habitude. Mes yeux cherchaient ceux de Calista. Je l'aperçu en bout de table, à l'opposé de moi, elle était assisse avec Manuel, Pedri, Ferran et Pablo. Je l'observais pendant le repas, elle avait le regard dans le vide, et se contentait seulement de jouer avec sa fourchette. Je sentais d'ici son malaise palpable et une gêne constante. Je ne savais pas ce qui la mettait dans une telle situation. Mais je voyais bien qu'elle avait l'air plus en retrait que d'habitude, cela m'intriguait. Sentant son regard sur elle, elle releva ses yeux dans un battement de cil, et nos yeux se rencontraient, je lui mimais du bout des lèvres un "ça va ?" , elle me souriait et hochait la tête. Cela me rassurait mais j'étais persuadé qu'il y'avait toujours un truc qui clochait.