T'es ma plus belle histoire

Chapitre 20 - Nouvelle année, nouveau départ

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Le lit était définitivement trop grand et trop vide, et Héléna se réveilla le cœur battant et le souffle court. Elle tourna la tête dans la direction du lit de Djébril et un haut le cœur la saisit. Elle tenta de reprendre une respiration moins chaotique et plus linéaire mais il lui semblait que quelque chose entravait ses voies respiratoires bien qu'elle savait que c'était juste son imagination et son état de stress évident qui parlaient. Elle se leva, son oreiller fermement calé dans ses bras, contre son cœur battant et fit quelques pas précautionneux dans l'obscurité pour se tenir devant le lit de Pierre. Il ne ronflait pas mais elle pouvait entendre son souffle régulier alors qu'il semblait dormir paisiblement.

« Pierre... » tenta-t-elle à voix basse mais le Normand se retourna et elle hésita à rejoindre son lit.

« Pierre, » tenta-t-elle une seconde fois un peu plus fort, espérant ne pas réveiller Julien et Axel.

« Mmm... » Pierre bougea une nouvelle fois et elle le vit se redresser légèrement, devinant ses yeux mi-clos et ses cheveux en bataille. « Qu'est-ce qu'il y a ? Ça va ? » demanda-t-il encore un peu endormi. « T'es malade ? »

« Non, mais j'arrive pas à dormir... » souffla Héléna. « Je suis toute seule dans ce lit immense, et je me sens pas très bien... »

« Viens... » dit-il sans hésiter, comprenant qu'elle accusait encore le coup du départ de Djébril.

Il se décala légèrement et souleva la couette, l'invitant à le rejoindre. Héléna n'hésita pas et se glissa dans le lit de Pierre. Elle positionna son oreiller et se coucha sur le côté, dos à Pierre, qui ne tarda pas à se rapprocher d'elle, passant un bras pour l'enlacer.

« Tu trembles ? » demanda-t-il doucement.

« J'ai... paniqué... et j'ai froid... » répondit Héléna.

Il se rapprocha davantage, collant son corps à son dos, et frotta son bras doucement. Héléna se détendit progressivement et ses tremblements cessèrent en même temps qu'elle se réchauffait et s'apaisait. C'était l'effet que Pierre avait sur elle, celui de la rassurer et l'envelopper d'une armure protectrice et chaleureuse. Elle sentait que ses paupières devenaient plus lourdes et qu'elle ne tarderait pas à s'endormir.

« Ça va mieux ? » demanda doucement Pierre, l'embrassant sur la tête.

« Oui... Je suis en train de m'endormir... »

« Tu veux rester ici ? »

« Oui, mais attends, je vais me mettre dans le lit à côté de toi, comme ça tu resteras dans le tien et ce sera plus facile pour moi de retrouver mon lit... » dit-elle, se retournant pour lui faire face.

« Si tu veux. »

Héléna s'employa à vouloir passer au-dessus de Pierre, par-dessus sa couette, et elle commença à l'enjamber mais dans l'obscurité, n'y voyant pas grand-chose, elle coinça son pied et s'effondra sur le Normand.

« Qu'est-ce que tu fous ? » chuchota Pierre dans un petit rire.

« Je me suis coincée le pied dans ta couette... » râla Héléna.

« Et c'est là que les lumières se rallument et qu'on choque la France entière, » plaisanta Pierre, passant ses mains dans le dos de la belge, et Héléna se mit à rire, enfouissant sa tête dans la couette. « Chut, » ajouta Pierre, « tu vas réveiller les autres... »