Je nettoie mes mains pleines de sang depuis presque cinq minutes et là haut ça chauffe. Cette image d'elle avec un putain de flingue collée sur la tempe ne me quitte pas. J'ai envie de tout casser. Ce chien suce la bite du chef des enfants d'Arès depuis presque quatre mois et on ne sait pas encore l'étendu des infos qu'il a balancées. Je l'ai mauvaise. L'équipe des Snake's Blood est installée au salon et les gars ont été réquisitionné par Crow le temps que je m'occupe de ce connard. Lorsque je remonte des sous sol, c'est le calme plat dans la baraque. Je croise Duke qui vient directement me parler.
-Alors ?
-Il rendait un rapport tous les mois sur nos déplacements et nos failles de sécurité. Ensuite il a aidé les Street Children à entrer mais ils n'avaient pas prévu qu'Anastasia soit là et qu'ensuite on revienne la chercher. Ce qui leur a sauvé la vie c'est son intervention, je réponds.
-Faut qu'il déballe ce qu'il sait sur les enfants d'Arès, ça pourrait nous aider.
Je hoche la tête, totalement d'accord avec lui.
-Je vais aller me pieuter, n'oubliez pas de tourner et qu'il y a des chambres si vous avez besoin, j'affirme en montant les escaliers.
Je passe avant devant la chambre de Michel. J'entrouvre sa porte et mon cœur se soulage de le voir profondément endormi. Ces deux dernières nuits, je l'entendais se rendre dans la chambre d'Anastasia et je suppose qu'il passait la nuit avec elle. Je me déshabille et fini totalement étalé en caleçon sur mon lit. Je n'en peux plus et pourtant je suis sûre qu'à quatre heures je ne dormirai toujours pas. Je ferme les yeux et je les rouvre lorsqu'on toque à ma porte, il n'est plus deux heures mais trois heures trente.
-Ouais ?
-Tu dors ? Me questionne la petite voix d'Anastasia.
-Putain à ton avis maintenant ? Je grogne.
Elle ne répond pas mais je vois toujours la lumière de la taille de l'ouverture de ma porte. Je souffle et me tourne vers elle. Elle se triture les manches de sweat le regard rivé dessus et ses dents ne cessent d'arracher le peu de peau qu'il lui reste sur la lèvre.
-Qu'est ce que tu veux ? Je souffle en frottant mes yeux avec mon pouce et mon index.
-Je sais que des gars sont en bas et qu'on ne risque plus grand chose mais, j'ai la trouille, avoue-t-elle d'une petite voix.
-Viens.
Je lui fais une place au milieu du lit et elle ne se fait pas prier. Elle trottine jusqu'au lit après avoir fermé la porte et elle s'allonge à côté de moi sur le ventre.
-Tu vas crever de chaud avec ton jogging et ton pull, je lui dis en me sentant déjà bouillant vu la température de saison.
-Mh.
Sa réponse me fait froncer les sourcils.
-On a déjà couché ensemble, je t'ai déjà vu nue alors soit pas timide.
Cette fois-ci elle m'ignore. De mieux en mieux.
-Tu pourrais répondre. Déjà que je t'autorise à dormir dans mon lit, je lui lance.
-Ca n'a rien à voir, me répond-t-elle.
Ses bras sont recroquevillés sous sa poitrine et son visage est tourné dans ma direction. Malgré la noirceur qui recouvre la chambre, je la distingue un peu. Je glisse ma main sur sa hanche et instantanément elle se recule avec un grognement de douleur.
-Il t'a fait mal ? Je demande en faisant référence à cet après midi.
-Non pas du tout, claque-t-elle sèchement en se tournant et me montrant son dos.
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The Baby Sitter Of The Devil's Brother
Подростковая литератураPlus il passe et plus les choses changent. Plus il passe et plus les choses évoluent. Quand on le laisse passer, il peut faire naitre une terrible culpabilité. Quand on essaye de le rattraper, il peut être d'un sadisme sans pareil. Quand on le vit...