Chapitre 4

6 1 0
                                    

Novice en la matière, je ne savais pas encore de quoi un sorcier était capable, et j'étais seulement au début de mes découvertes. Le professeur a été conduit à l'hôpital pour traiter ses blessures, nécessitant un plâtre et des soins appropriés. Par conséquent, nous n'avons pas eu cours ce jour-là, et il ne reviendrait plus jamais enseigner. Pendant que les autres s'inquiétaient pour le professeur, Ama, elle, affichait un sourire mystérieux. Je lui ai demandé ce qui la divertissait tant.

Ama m'a alors répondu en mentionnant mes amis : "Tu voulais voir Adam et Yapi, n'est-ce pas ?"

Intrigué, je lui ai demandé où ils étaient. Elle a répondu calmement : "Ce sont eux, les oiseaux."

Surpris, j'ai compris qu'ils avaient ce pouvoir. Bien que sceptique, je l'ai fait savoir à Ama, qui s'est mise à rire avant de me proposer d'attendre la pause pour me prouver ses dires.

Lorsque la pause est arrivée, Ama m'a emmené dans un coin de l'école, où les élèves avaient l'habitude de se retrouver sous l'ombre d'un grand arbre. Elle m'a demandé de m'asseoir et de regarder en haut. Avant même qu'elle le dise, j'avais déjà entendu des cris d'oiseaux. En levant les yeux, j'ai aperçu les mêmes oiseaux que ceux de la classe, mais cette fois, je les observais de près.

Ce que je voyais était à la fois effrayant et fascinant : à la place des têtes d'oiseaux, je voyais les visages de mes amis, Adam et Yapi.

Ama, avec un air sombre, a ajouté : "Le professeur ne retrouvera jamais l'usage de sa main. Il risque de perdre son bras pour espérer survivre, mais la dépression de cette perte le mènera à sa perte."

Un frisson m'a parcouru l'échine. "Il va mourir ?" ai-je demandé.

Ama, un sourire inquiétant aux lèvres, a murmuré : "Oui. Ou alors, nous le dévorerons."

Avant que je ne puisse réagir, la sonnerie marquant la fin de la pause a retenti, et Ama m'a demandé de la suivre pour retourner en classe.

Les oiseaux avaient disparu, et je les voyais s'envoler dans le ciel, célébrant leur victoire. C'était atroce, mais cela m'enchantait. J'aimais savoir qu'en cas de mal, nous pouvions riposter !

Qui allait encore me nuire, me demandai-je, avant de dire à Ama :

Terence : Je veux aussi me transformer en oiseau !

Je ne savais pas pourquoi ma question l'avait étonnée, mais elle me regarda surprise et me répondit d'une manière étrange :

Ama : Ton tour viendra ! Sois patient ! Ne sois pas pressé !

Terence : Mais toi aussi, tu sais te transformer en oiseau ?

Mes questions semblaient la déranger. Elle ajouta :

Ama : Je me transforme en bien plus qu'un oiseau.

Je n'avais pas encore compris qu'Ama était la plus dangereuse de nous tous. Vous devez savoir, dans ce monde invisible à vos yeux, certaines choses vous échappent. Par exemple, l'âge n'est qu'un détail. Des enfants commandent des adultes, des femmes dominent les hommes, et tout semble possible.

Après sa réponse, je restai silencieux. Toute la journée, j'essayai de visualiser ce que cela ferait d'être un oiseau, d'avoir la capacité de me venger. Cela me faisait sourire et m'intriguait. Je m'étais fixé l'objectif de devenir un oiseau, sans savoir qu'il y avait plus qu'un seul oiseau.

Le soir venu, nous rentrâmes à la maison. Même cette nuit-là, personne ne vint me chercher. Je ne comprenais toujours pas pourquoi, mais en étant encore en phase d'initiation, je n'avais aucune idée de comment sortir ni où aller.

Je me demandai alors : et si j'apprenais à piloter un avion de nuit ?

C'était ça, le quotidien. On en voulait toujours plus !

Adam et Yapi revinrent à l'école la semaine suivante. Quand je leur demandai pourquoi ils n'étaient pas venus depuis longtemps, ils répondirent :

Yapi : On était là où tu ne pouvais pas entrer !
"C'est pourquoi nous ne sommes pas venus te chercher ! Que croyais-tu ? Même chez nous, il y a une hiérarchie. Pourquoi devais-je être celui qu'on laissait derrière, quand on allait dans des endroits meilleurs ? Oui, je qualifiais ces endroits de meilleurs, car je me disais qu'il y avait des choses plus attirantes là-bas, et peut-être avais-je raison...

La même nuit, ils vinrent me chercher et c'était la routine ! Des promenades dans les rues de la ville, moi, j'observais comment Adam gérait tout ça. On se plaçait sur les routes et tendait des pièges ! On intervenait dans des foyers avec l'aide d'une belle-sœur ou d'une tante pour semer la discorde entre un frère, un neveu ou même une sœur. Parfois, on consultait des marabouts pour obtenir plus de pouvoir afin de paraître crédibles et causer du tort à ceux qui cherchaient à se venger.

J'apprenais à devenir mauvais et à faire du mal ! Mais à chaque fois, je pensais que je méritais mieux que ça ! J'étais prêt, je demandais sans cesse à Adam de me montrer ce que je ne connaissais pas encore, et sa réponse était toujours la même : "Ton temps viendra, ne sois pas pressé !"

J'en avais assez de cette réponse. Je voulais découvrir les secrets de la sorcellerie, plonger dans les profondeurs et m'immerger dans la connaissance de ce monde, mais je n'avais aucune porte normale pour y accéder. Devais-je vraiment attendre ?

Trois semaines se sont écoulées et la nouvelle est tombée un lundi lors du rassemblement : notre fameux professeur avait finalement rendu l'âme cette nuit-là à l'hôpital.

Une nouvelle tragique qui avait plongé tout le monde dans la douleur ! Même le directeur était en pleurs. C'était une disparition vraiment choquante et personne ne soupçonnait Adam et Yapi.

Les cours ont dû se terminer plus tôt ce jour-là, et nous sommes rentrés à la maison. Il était minuit lorsque l'avion de nuit est arrivé dans la grande cour de la maison et qu'on m'a fait signe de rejoindre le groupe. Je n'étais pas prêt à voir ce qui allait se passer cette nuit-là.

La routine était terminée, cette nuit-là je devais franchir une étape de plus. Nous avons voyagé vers une autre dimension et sommes arrivés dans une salle où nous étions plus d'une centaine. Au-dessus de nous, une chaise sur laquelle quelqu'un était assis. Je n'avais pas encore identifié qui c'était quand j'ai entendu des cris de supplice.

Ils ont amené quelqu'un, ligoté des mains et des pieds ! Quand j'ai regardé, devinez qui c'était ? Le professeur Prêt.

Terence : Mais il n'est pas...

Adam : Chut !!!

Ils l'ont dirigé vers l'espace au centre de la salle avec un couteau posé sur son torse. Il pouvait se débattre autant qu'il voulait, mais il ne pouvait pas bouger. Une fois installé, la personne assise sur la chaise principale au-dessus de nous s'est levée, et devinez qui c'était ? Le directeur...

L'envieux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant