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Finalement, après une bonne heure passé sous le lit, Robyn avait réussie à convaincre Ruby de partir. Et je pouvais sortir de ma cachette. En me levant j'observais Robyn en levant les sourcils comme pour lui demander si elle était sérieuse.


- Quoi ? s'exclama t-elle

- Vous avez vraiment baisées alors que j'étais sous le lit ?

- J'étais obligée et ne croit pas que j'en suis fière mais elle se serait doutée de quelque chose si j'avais dis non. Je la connais. Elle pète un câble pour rien. Mais je te jure, j'aimerais vraiment que ça cesse cette histoire. Ok, je l'aime, je l'adore, mais je...j'en peux plus de cette relation et je...

- Pourquoi tu ne m'as pas dit que t'étais lesbienne ?

- Parce que je ne le suis pas.

- Bi ?


Elle acquiesça.

Je souffla un grand coup avant de me laisser tomber sur le lit. Dès que je réalisais ce qui venait de se passer dessus, je me redressa. Robyn était debout à m'observer. Je ne savais pas quoi dire. En fait, si, je savais quoi dire, je ne savais juste pas par quoi commencer.

Elle s'avança jusqu'au chevet et prit le journal en main. Je me demandais ce qu'elle comptait faire jusqu'à que je la vois fouillée sur son bureau et prendre un briquet. Non. Elle ne pouvait simplement pas faire ça. Je me précipita sur elle et alors que le cahier prenait déjà feu je réussis à l'éteindre avant que cela ne crée de gros dommages.


- T'es folle ! m'exclamais-je. Pourquoi t'as fais ça ?


Elle commençait de nouveau avec ses yeux brillants et les larmes qui lui montaient mais je n'avais plus le même sentiment que la fois dernière même si je mentais si je disais que quelque chose ne se brisait pas en moi à chaque fois que je la voyais ainsi désemparer.


- Tu l'as bien entendu. Il...elle a dit qu...

- Ok, la coupais-je. Déjà calmes toi, assieds toi et tu m'expliques pourquoi tu dis "il" tout le temps parce que je comprends pas du tout le concept.


Elle passa le revers de sa main pour essuyer les larmes qui commençaient à couler avant d'aller s'installer sur le lit. Je remarquais bien qu'elle hésitait à tout me dire. Je ne savais pas comment la convaincre de me faire confiance mais pour la calmer je m'assis à côté d'elle et la fit poser sa tête sur mon épaule tout en la tenant contre moi. Moi qui détestait les câlins, voilà que je me retrouvais à en faire deux en une même journée. J'espérais sincèrement qu'elle allait pouvoir comprendre que, dans l'histoire, le méchant, ce n'était pas moi.


- Elle...commença t-elle, toujours contre moi. Tu sais, quand je t'ai dis que mes parents savaient que j'avais un copain ?


J'hochais la tête. Elle faisait des pauses de quelques secondes entre chaque mots, comme si elle pesait leur importance, comme si elle devait choisir les mots justes.


- C'était un mensonge. Par contre, ils connaissent Ruby, ils l'adorent. Mais ils n'aiment pas trop les...les...tu sais.

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