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Je ne pouvais pas m'empêcher de remarquer à quel point le sol sous son lit était propre, sans doute plus propre que ma chambre toute entière. 


- T'étais avec lui, hein ?  l'agressa la personne qui venait d'entrer. 


La première fois qu'il avait parlé ne m'avait avertie de rien. A vrai dire, je n'avais même pas cherché à comprendre car j'étais trop perturbé par le fait que j'étais en train de me cacher sous le lit d'une fille pour échapper à son copain psychopathe. A croire que je jouais dans un remake High School Musical où le mécheux que toutes les filles aimaient était en fait un gros maniaque du contrôle. 

Mais la seconde fois qu'il avait parlé, je l'avais remarqué. Du moins, ça avait fait tilt dans ma tête.

Cette voix appartenait à une fille. Et pas n'importe laquelle. Ruby. Je ne comprenais pas. Rien n'avait de sens. Ce n'était pas logique. Pourquoi Ruby ? N'était-ce pas d'un garçon dont elle parlait tout le temps dans son journal ? Je n'avais pas pu rêver. Elle disait bien "il". Alors pourquoi Ruby ? Ruby m'avait bien dit qu'elle était homosexuelle. Mais ce n'était pas pour autant que Robyn devait la nommé tel un garçon. De plus, Robyn disait que "ce garçon" l'ignorait dans les couloirs, qu'"il" avait honte d'elle. Or, Ruby et elle sont amies. Elles traînent souvent ensemble. Ca n'avait aucun sens. Aucun.


- Il était là, oui. 

- Tu lui as dis quoi ? 


La voix de Ruby était toujours agressive contrairement à celle de Robyn qui, comme toujours, était paisible, apaisante.


- Je ne lui ai pas dis que c'était toi.

- Oui, heureusement, merci, mais t'as dis quoi ? questionna t-elle, sarcastiquement

-  Qu'il devait arrêter de se mêler de ça et qu'on s'aimait et que c'est surement pas lui qui changera quelque chose à ça. 


J'étais stupéfait de voir à quel vitesse et avec quelle aisance elle réussissait à mentir. Peut-être qu'elle lui avait aussi mentit à moi de cette manière là. 


- Bien. 


Je vis ses chaussures à la hauteur de ma figure. Elle venait de s'asseoir sur le lit tandis que Robyn était toujours debout en face d'elle. Si sa voix ne dénonçait pas sa peur, son langage corporel, quant à lui, montrait bien à quel point elle était mal à l'aise en sa présence. Elle avait peur d'elle.


- Tu l'as encore ? demanda t-elle sèchement

- Oui, je ne peux pas le jeter ! Je veux pas. 

- T'as bien vu la merde que ça nous a apporté, non ? 

- Oui mais personne ne sait que c'est toi. 

- Encore heureux. 


Elle s'allongea sur le lit, du moins c'est ce que j'avais cru imaginer à cause des craquements et du fait que je ne voyais plus ses converses en face de moi et elle se mit à lire de façon plus ou moins moqueuse.


- "Il aime toucher mon visage avec son pouce sur mes lèvres et je me demande si quelqu'un s'est déjà sentis si petit. Et puis il place sa bouche dans le creux de mes hanches et marmonne que je suis une poupée de porcelaine. Le lendemain au lycée, il m'ignore. Il passe à côté de moi comme si la veille au soir rien ne s'était passé, comme si, la veille, il n'était pas avec moi et comme s'il ne m'avait pas emmené sur une autre planète. Je le regarde et il m'ignore. Je suis une fille invisible amoureuse d'un garçon qui brille plus que les étoiles. Quelques fois il me frôle, il sait à quel point je suis faible et il en profite, il sait que ça me rend folle." aw, Robyn, c'est mignon mais ce n'est plus d'actualité.

- Je sais. Ca fait un moment que tu n'as pas dis que j'étais une poupée de porcelaine. 


Ca devenait plutôt inconfortable comme situation. Je devais l'avouer.


- Non ma belle, dis moi si je me trompe mais je ne crois pas que je t'ignores encore à présent ? Mets le à jour ton vieux journal. 


Ruby jeta le journal par terre et tira Robyn par le bras qui vint elle aussi se mettre sur le lit.


- J'y veillerais. rétorqua Robyn dans un souffle étouffé.


Un silence vint se placer pendant quelques secondes qui me semblaient durer des heures. Finalement, Ruby vint le rompre dans un murmure.


- Donc, t'aimes ça quand je te dis que tu es une poupée de porcelaine ? 


C'était fou comme Ruby pouvait passer de folle dingue à adorable en une demie seconde.

Après ça, j'avais envie de quitter la pièce au plus vite, que le sol face un trou et que je tombe à l'intérieur, parce que je me demandais vraiment ce que je faisais là dans un moment pareil. Et surtout, comment Robyn pouvait faire ça en sachant pertinemment que j'étais là. 



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Oh mon dieu alors je ne sais pas du touuuut ce que votre réaction va être parce que vous pensiez tous que c'était Sam et tout et tout et vous l'insultiez alors que le pauvre il avait rien fait mdr :'( 

Bref, je voulais juste vous prévenir que le prochain chapitre sera le dernier, je le posterais demain, et qu'il y aura sans doute un épilogue qui viendra par la suite. 


bisouuuus

Le JournalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant