Une ombre dans la lumière Tome 1: Histia

Chapitre 1

La reine Cloé avait passé le portail en compagnie de ses serviteurs. En un instant, elle s'était retrouvée à Histia, son ancien royaume. La ville avait un peu évolué en 200 ans, mais était globalement restée la même.

Le palais royal était toujours là, il avait subi de nombreuses rénovations ce qui a permis de garder son aspect général. C'était un palais style romain avec ses murs beiges et ses colonnes de marbre blanc. Des fresques avaient été sculptées sur le devant des toits relatant les grands événements passés. Ces toits étaient recouverts de tuiles rouges légèrement orangées ce qui faisait qu'on les voyait de loin.

Quant à la ville en elle-même, les habitations reflétaient la richesse des habitants. Les plus riches avaient des villas blanches aux toits rouges style romaines, les plus pauvres avaient des maisons rectangulaires dont les murs étaient en argile blanche.

C'était la nuit, la ville était éclairée par des torches accrochées aux murs des habitations. Il régnait une certaine activité dans les rues. Humains et créatures marchaient côte à côte se baladant entre les marchands et autres animations nocturnes. Les créatures étaient de toutes sortes : elfes, nains, vampires, anges... Touts ces humanoïdes s'étaient mélangés à la population humaine. Voyant cela, la reine fut sous le choc :

« Ils ont envahi mon royaume !

– Si vous saviez votre Majesté, ce n'est pas la seule mauvaise surprise.

– Je m'en doute.

– Majesté, il nous faut nous rendre au palais royal afin d'y déloger le dirigeant de ce peuple.

– Je suis d'accord, mais dans un tel accoutrement, je vais me faire repérer.

– L'un de mes compagnons est parti chercher de quoi vous fondre dans la masse. Mais n'ayez crainte votre Majesté, même si certains habitants ont votre âge voir plus la majorité du pays ne vous connaît que par le biais d'histoires enseignées à l'école. Dans le royaume, vous êtes morte pour le moment.

– Bien. »

L'un des serviteurs revint avec une cape brune munie d'une capuche. La reine Cloé l'enfila et tous partirent en direction du palais. Arrivés devant la lourde porte en bois, ils firent face à deux gardes en armure argentée qui leur barrèrent la route avec leur hallebarde :

« Qui va là ?!

– Nous sommes des marchands de la ville. Nous demandons audience au roi. »

Le serviteur tendit un parchemin à l'un des gardes qui le lu avant de s'engager dans la petite porte dissimulée dans la grande. La reine murmura alors au serviteur :

« Puis-je connaître le contenu du parchemin ?

– Nous avons faussé nos identités et inventé une histoire de bien volé par un de nos concurrents.

– Il y a une partie de vrai dans vos mensonges.

– Vous avez raison. Mais cette ruse était nécessaire pour entrer dans le palais en toute discrétion.

– Vous avez bien fait. Rappelez-moi de vous récompenser dès que je serai à nouveau sur le trône.

– Je m'en souviendrai ma Reine. »

Le garde revint quelques minutes plus tard avec l'autorisation de les faire entrer. Ils traversèrent un jardin rempli de fleurs exotiques et d'arbres tels des palmiers et des bananiers. Ils arrivèrent devant une grande porte en bois rouge et annoncèrent leur arrivée à deux autres gardes. L'un des serviteurs se tourna alors vers la reine :