Dans la peau d'une convertie

Mon enfance

Étant arrivée à 2 ans en France, j'ai passée mon enfance entière en France. Avec mes deux parents et mon frère, qui s'appelle J. Mon frère à 3 ans de plus que moi. Dans mon enfance, j'ai qu des souvenirs plutôt bon avec lui. Il y avait à cette époque la, aucune différence entre lui et moi, niveau parents. Tout ce que j'avais, il l'avait. Tout ce qu'il avait, je l'avais. Mon enfance je l'ai vécu vraiment difficilement. En CP j'avais une amie, elle était comme moi, métisse,alors on se comprenait. Mais quand elle est partie, j'ai passé mon année de CE1, seule. Je pleurais des fois. J'étais triste d'être seule. Mais surtout j'osais pas aller vers les autres. Bon nombre d'entre eux étaient raciste. Que ce soit à l'école comme au centre aéré d'ailleurs. Alors je me suis forgé un caractère et une carapace. Un peux trop dur peu être ? Quiconque me regardai mal, était pour moi raciste. Même si en CE2 je me suis fais beaucoup beaucoup d'amis, j'en faisais voir de toutes les couleurs aux gens. Ma petite vengence. C'est vrai après tout. J'avais à peine huit ans et les gens me détestaient pour ma couleur de peau. Alors je criais : Je veux retourner dans mon pays. Renvoyer moi dans mon pays. Je courais partout, je hurlais partout, j'étais infernal. Pour moi j'étais pas française. C'était de leur faute avec leur : Retourne dans ton pays. Moi j'avais rien demander à personne. Chez moi j'étais assez difficile à vivre. Mon caractère était fort. Je faisais confiance à personne et j'aimais pas que l'on se moque de moi. Alors je me suis mise à dessiner, au début sur les murs puit sur les feuilles. J'inventais des BD, des histoires. Quel souvenir.. Puis j'ai commencé à écrire, écrire, écrire.. C'était vraiment un passe temps. Un defouloir.. Un libère tête.
Avec ma famille.. Ça n'a jamais été le grand amour. Mais vraiment ma famille, entière. Je ne sais même pas vous expliquer tellement c'était horrible à vivre. Déjà de ma mère jusqu'à mes cousins, en passant par mes oncles. C'était horrible à vivre oui. Ils m'humiliaient, parlais dans mon dos. Se moquait toujours de moi, me soupçonnais sur tout. J'étais seule. Personne me défendais. Pour eux j'étais une menteuse. Quand ma mère me poussait à bout, personne me croyais. Je pleurais jusqu'à tomber par terre et demander au bon Dieu ce que j'avais fais pour mérité ça. Moi j'ai rien demandée à personne et m'ont fais subir une vie comme ça. Clairement j'étais seule, à l'école j'en parlais pas. À quoi bon? Je faisais payer ma vie dur aux maîtres.
Matériellement parlant, j'avais tout pour être heureuse. Mais niveau de l'amour j'avais rien. Mais mon frère oui lui. On le voyais comme un ange, sage. Oui oui... Et moi comme un tyran, alors que j'avais rien demander pour être devenu comme ca. C'etait de leur fautes
Chaque blanc je le voyais comme un raciste, jusqu'à ce que je rentre en 6eme. Je vous raconte en deux speed : C'était une fois en cour de sport, deux filles me regardaient en rigolant. Moi j'ai pris ça comme un complot et je me suis braquer et j'ai pleurée. J'ai hurlée sur toute ma classe que c'était des racistes.
Mais cette fois ci.. Ça m'avait calmé. Parce que je sentais que ça les avait touché dans le fond. La plupart étaient gentil avec moi, mes amis etc.. Mais j'avais encore des séquelles du passé. Depuis, ma tête à changé et j'ai arrêté de voir le monde comme une monde de raciste. Je me suis senti un peut plus française et accepté.