Les parents, un deuxième combat

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C'était un mercredi, j'allais enfin à la Mosquée pour la première fois, Nuray mon amie turque m'y accompagnait justement. Nous étions toute les deux stressées. C'était en tout cas un moment émouvant. C'était le jour ou j'ai rencontré Btissam, avec qui par la suite, j'ai commencé les cours d'arabe. Qui par la suite m'a fait rencontré Safira, une sœur qui est elle aussi convertie. Elle a la même histoire et à peu près le même vécu que moi. C'est pour ça que l'on se comprend bien.
Oui car ma conversion m'a fait rencontré énormément de soeurs , beaucoup de sœurs virtuel comme : Karima,Zahoua,Asma.. Avec plusieurs sœurs on créait des groupes car vous savez le lien avec la Oummah est un lien fort. Moi j'ai senti que personne lâchait personne. Tout le monde était comme tout le monde, tout le monde se passait la Paix, même sans se connaître. Il y'a aucune famille ou je me suis aussi bien senti, on prie même tous dans la même direction et ça c'est magnifique. Quand on se prosterne, nos coeurs se rapproche, pour moi c'est la meilleure des Oummah.
Nous oublions jamais nos frères pauvres, ou  tués.. Opprimés ou maltraités. Notre oummah est espoir et soutien, amour et miséricorde.
Enfin je me suis senti moi et chez moi. C'est incroyable, enfin je sentais ma place était quelque part même si il me faudra encore du temps pour retrouver une confiance aveugle.

Quand j'ai lu le Coran pour la première fois, j'ai pas senti la même émotion, quand j'ai redécouvert la Bible. Je pense que c'était simplement une évidence  et que l'islam est la religion qui me correspondait le plus. Le Qû'ran, magnifique parole Dieu, que même quand on relis 3 fois de suite, on a l'impression de redécouvrir.
Le Qû'ran est porteur de énormement de miracles, que moi même en lisant j'ai été scotcher de découvrir. Je pense que chaque musulmane, quand elle (ou il) découvre le Qû'ran, ça nous transporte ailleurs. On oublie le monde qui nous entoure, on oublie le mal, les autres. Cest que nous et Dieu qui nous intéresse, mais malgré tout on pense à nos parents..
Qui ne sont eux, pas musulmans.
Après cette enfance, assez mouvementée, j'ai décidé de tourner la page oublier et pardonner. Mais il fallait quand même que je parle avec mes parents. De ma conversion, de l'islam, de mes choix éct..
La première personne à qui j'en ai parlé c'est ma mère :

- Maman, est-ce que si je pratiquais la religion chrétienne, ça te dérangerais?

- Non.

- Si je vais a l'église , prie comme les chrétiens et lis la Bible, ça te dérangerai?

- Non, bien sur que non.

- Et si c'est la religion musulmane? ai-je repris

Un blanc, puis :

- Oui, c'est pas comme nous. Ils sont pas comme nous !

- Qui, maman ?

- Les arabes

- Mamam, ne confond pas arabe et musulman s'il te plait. Moi je te garantie que arabe ne veux pas dire musulman. Ce que je veux juste maman, c'est prier et aller à la Mosquée.

Je l'es convaincu , elle a fini par accepté. Mais cela a durer que une semaine, car quand elle a vu que l'islam était à pleins temps , elle s'est lasser.
Puis beaucoup l'ont manipulé aussi, elle pensait que je voulais partir en Syrie et que j'avais été manipulé. Je me souviens que ce soir la, j'avais beaucoup pleuré, j'étais tomber par terre, à cause des larmes. Mais ma mère , elle ça ne l'a pas touché. Je l'ai vu dans ses yeux. Je suppliais Dieu de faire quelques chose parce que je n'avais plus assez de larmes dans le corps.
Mais c'était pas la seule fois, quand nous avons parlé du ramadan. Elle m'a avouer m'avoir mit sur écoute téléphonique et avoir appeler la police. Plus tard, j'ai reçu des lettres de convocation judiciaires. Je pensais que c'était perdu , moi et mes parents, c'est fini...

Dans la peau d'une convertie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant