Chapitre VII - Nouvel espèce

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À l'extérieur de la ville d'Imausco, au beau milieu du désert, deux clans s'affrontent, le FBI et le clan du Texas. Des cris de guerre se font entendre, les balles transpercent la peau de plusieurs soldats, le sang gicle de partout. Le soleil se couche, tous décèdent sur ces terres poussiéreuses sauf notre héroïne. À travers ces vents de sable dans ce silence de mort, un individu souffle d'une voix sombre et calme : « La guerre... sera un chemin de souffrance qui conduit à travers la mort. La vie... Deviendra un poison et entrainera ton destin à ta perte. Prépare-toi, la guerre ne fait que commencer... ». Par la suite, des gens hurlèrent de terreur, puis un coup de feu résonna dans l'air du temps.

Je me réveille en sursaut après cet affreux cauchemar. Je suis complètement en sueur, un grand effroi parcourt mon être. William sursaute à son tour remarquant mon choc, il se tourne vers moi.

– Mon dieu ! Ça va ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Je lui affirme que j'allais bien et qu'il ne s'est rien passer de grave. Celui-ci me fixe, sourire aux lèvres. Qu'est-ce qu'il trouve d'aussi drôle ?

– Laisse-moi deviner, dit-il. Tu as vu une araignée ?

– Non.

– Il y a eu une attaque ?

– Non.

–Un traumatisme ?

– Non !

Il échappe un léger rire avec un petit sourire en coin tout mignon, un rire charmeur ? Mais non Laurie, arrête de te faire des films. Il te blague, rien de plus!

– Je plaisante, ricane William. Plus sérieusement, qu'est-ce qu'il y a ?

– C-c'était juste un cauchemar.

J'évite autant que possible son regard. Je n'ose pas l'admettre mais je suis gênée de tout ça, raconter mes soucis aux autres. J'ai cette impression d'être qu'une moins que rien, une faible. Je ne comprends pas pourquoi je me confis à quelqu'un que je connais à peine ! Je sais que j'ai eu beaucoup de mal dans ma vie, mais pas au point d'aller en parler à des compagnons de deux jours ! En plus que ce n'est qu'un mauvais rêve, je suis presque une adulte, je ne dois pas avoir des peurs. Il s'assoit à mes côtés et me regarde avec un regard profond et chaleureux que je n'ai jamais connu auparavant.

– Tu dois me prendre pour une gamine, non ? dis-je, timide.

– Non.

Il sourit. Je ne peux m'empêcher de lâcher un rire gêné. Je suis certaine qu'il ment et qu'il prend pitié de moi. Je n'ai l'air qu'une pauvre désespérée en ce moment.

– J'avais l'habitude avec mon frère, ne t'inquiète pas. Maintenant dis-moi, c'était quoi ton cauchemar ?

Il me regarde avec un sourire aussi grand que Terre elle-même ! Il est trop mignon, on dirait presque un enfant ! Pourquoi pas lui raconter ? Ce n'est qu'un cauchemar après tout.

– C'est... c'était une guerre... avec nous et le FBI. On avait fait un pacte de guerre avec Charles. Et... tout semblait si réel ! J'entendais des gens hurler, des coups de feu, c'était la panique. Je voyais plein de blessés... de cadavres. C'était glauque. Je sentais une pesanteur sur mes épaules comme si une âme furtive me suivait sans relâche. Jusqu'à ce que j'aie vu tout le monde mourir... sauf moi.

Son sourire s'efface, ses traits sont plus sérieux et imposant. Il semble intrigué.

– Tout le monde ?

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